Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, le jeudi 19 juillet 2018 à Kossyam, le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Aristide Ongone Obame, en fin de mission au Burkina Faso.
Après 4 années et demie, le représentant au Burkina de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Aristide Ongone Obame, est en fin de mission. Il est allé faire le bilan de son «passage» au Burkina Faso au président Roch Marc Christian Kaboré, le 19 juillet 2018 au palais présidentiel.
A sa sortie d’audience, le patron de la FAO s’est réjoui des acquis de sa structure dans les domaines de l’agriculture, l’élevage et sur le plan institutionnel. «Nous distribuons chaque année des semences améliorées et des intrants agricoles.
Nous avons pu introduire la culture du riz à grande échelle dans les zones où elle n’était pas bien connue et avons soutenu la diversification de l’alimentation des populations…», a-t-il énuméré. Il a ajouté que même dans certains endroits où il n’y avait pas d’eau, la FAO a fait des puits à grands diamètres, des forages ou des boulis à même de faire la transition entre deux saisons de pluies.
Dans le domaine de l’élevage, Aristide Ongone Obame a noté l’appui apporté aux populations pour développer de petits noyaux d’élevage (volaille, petits ruminants, porcs) afin de renforcer leur résilience.
«Et sur le plan institutionnel, la FAO a participé à la formulation de programmes et de textes au niveau des secteurs de l’agriculture, des ressources animales et de l’environnement. Nous accompagnons également le Burkina Faso auprès des bailleurs de fonds pour le financement des différents programmes», a-t-il ajouté.
Nonobstant ces acquis, le patron de l’organisation onusienne a aussi noté les situations difficiles auxquelles le pays fait de plus en plus face en matière de pluviométrie et d’attaque des cultures par les chenilles et oiseaux granivores.
«C’est pour cela que de manière récurrente, il y a eu des périodes difficiles en termes de sécurité alimentaire», a-t-il relevé. Par ailleurs, M. Obame a dit regretter l’effritement progressif du niveau de sécurité qui les a empêchés de dérouler normalement leurs actions, notamment, dans le septentrion.
«La partie Nord est la plus vulnérable sur le plan climatique et alimentaire alors que la FAO y a concentré l’essentiel de son activité avec des programmes dans les domaines de l’élevage, de l’agriculture, sur le plan halieutique et environnemental», a-t-il confié. Il a donc souhaité que cette situation connaisse des lendemains meilleurs afin que le problème de sécurité alimentaire soit pris à bras-le-corps.
Le représentant de la FAO envisage quitter définitivement le Burkina le 15 août 2018 pour rejoindre son prochain poste en République Démocratique du Congo. Au moment où il s’apprête à tourner le dos au pays des Hommes intègres, Aristide Ongone Obame a rappelé que la FAO continuera d’y être active.
«Je viens de transmettre au Président du Faso, notre cadre de programmation-pays 2017-2020, dans lequel la FAO a identifié nos axes prioritaires d’intervention. C’est sur cette base que mon successeur viendra continuer l’action de la FAO au Burkina», a-t-il confié.