Ouagadougou, -Pour la deuxième année consécutive, la Police municipale occupe la première place des services publics perçus comme les plus corrompus au Burkina Faso en 2017, selon un rapport sur l’état de la corruption rendu public hier mardi, rapporte le quotient d’Etat Sidwaya.
«Malgré le discours sur la politique de tolérance Zéro de la corruption, les signaux de la vertueuse promise par le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, tardent à se faire sentir» a regretté le secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC), Dr Claude Wetta, cité par le journal.
Dans le document de 129 pages présenté mardi, il ressort que l’enquête a permis d’interroger 2000 personnes issues des 13 régions du pays.
Dans le trio de tête, indique Sidwaya, l’on retrouve également les services des douanes et la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM).
Selon M. Wetta, les résultats de cette enquête présente une hausse de la perception de la corruption par rapport à l’année 2016, car dit-il, «En effet sept enquêtés sur dix estiment que la corruption est fréquente contre cinq enquêtés sur dix en 2016».
Il aussi signifié que seulement 36,6% des répondants, estiment que la corruption a régressé en 2017 contre 51,9% en 2016.
Le rapport fait ressortir également que 23,9% des enquêtés ont offert directement une ou des rétributions en 2017 à un agent public en contrepartie de services non soumis à payement contre 16,6% en 2016.
Le Dr Wetta qui a relevé que l’analyse montre qu’il n’y a pas eu d’actions d’envergure de l’exécutif contre le phénomène, a cependant souligné la poursuite du renforcement du dispositif juridique contre la corruption.