Ouagadougou, - Les acteurs de la filière coton de la zone Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont entamé mercredi, dans la capitale burkinabè, des échanges de trois jours, en vue d’accroitre la production et la compétitivité de «l’or blanc» sur le marché Ouest africain.
«Si nous voulons faire de notre coton un véritable pôle de développement et mettre en valeur tout le potentiel que cette culture nous offre, il est urgent pour nous de corriger certaines situations», a déclaré le Commissaire chargé du département de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement de la Commission de l’UEMOA, Jonas Gbian.
M. Gbian s’exprimait mercredi à Ouagadougou, à l’occasion d’un atelier d’échanges et de partage d’expériences sur la durabilité de la production agricole dans les agrosystèmes cotonniers.
Selon lui, l’atelier qui se tient du 18 au 20 juillet 2018 au Burkina Faso a pour objectif de répondre à une préoccupation actuelle des producteurs agricoles, des services de vulgarisation et des décideurs politiques.
D’après Jonas Gbian, la Commission de l’UEMOA s’est engagée à accompagner les acteurs du coton-textile de l’espace communautaire et au Tchad pour l’amélioration des performances de la filière.
Saisissant l’opportunité, il a signalé que le projet de compétitivité du coton de l’UEMOA (UCC) regroupe quatre pays membres à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Mali et le Tchad(C4) et est financé par l’Agence américaine pour le développement international(USAID).
Il a expliqué que la faible productivité, la variabilité des rendements entre les pays, est due à la fertilité des sols, à la présence des parasites et des ravageurs, à la qualité de l’encadrement des producteurs, aux contraintes socio- économiques et à l’adoption des techniques culturales liées aux changements climatiques.
«La campagne cotonnière 2017-2018 dans l’espace UEMOA a enregistré 2 millions 400 mille tonnes de coton-graine contre 2 millions 200 mille tonnes en 2016-2017 soit une hausse de 9% grâce à l’accroissement des superficies emblavées», a dit Jonas Gbian.
De son avis, la moyenne au niveau régional est de moins d'une tonne de coton-graine par hectare, toute chose qu’il faut travailler davantage à augmenter.
Il a signifié que la filière coton constitue une ressource importante de revenus pour plus de 15 millions de personnes au sein de l’UEMOA.
«La filière coton fournit de nombreux emplois et participe à la mobilisation des ressources dans les différents pays, en développant d’autres filières agricoles comme celles du maïs et du riz pluvial», a-t-il conclu.
En la faveur du boom minier, l’or a évincé au Burkina Faso, le coton à la première place des produits d’exportation.