La Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) a animé, à l’occasion de la Journée mondiale de la population (JMP) tenue le 11 juillet 2018, une conférence publique, le mardi 17 juillet 2018 à Ouagadougou. Il s’est agi de sensibiliser les populations au dividende démographique et la planification familiale.
La forte croissance démographique constitue un handicap au développement économique et social des pays africains. C’est pourquoi la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) a voulu, à travers une conférence publique, attirer l’attention de l’opinion sur les enjeux liés à cette situation.
Organisée à l’occasion de la Journée mondiale de la population (JMP), cette conférence avait pour thème : « Dividende démographique au Burkina Faso : faire de la planification familiale une réalité pour l’accélération de la transition démographique ». Elle vise, selon le conseiller des affaires économiques à la DGEP, Issiaka Daboné, à sensibiliser les populations, notamment les jeunes, à la planification familiale.
« Les leaders africains lors du sommet de l’Union africaine en 2017 ont décidé d’investir dans les jeunes pour tirer profit du dividende démographique », a précisé le conseiller de la DGEP. Et pour y parvenir, a-t-il poursuivi, il y a un élément capital à prendre en compte, c’est-à-dire, la transition démographique qui est le passage des taux de natalité et de mortalité élevés à un taux faible. M. Daboné a ajouté que pour assurer cette transition, cela nécessite la restructuration de la population par âge.
Une invite à limiter les naissances
Il s’agit de faire en sorte que la population inactive de 0 à 15 ans soit moins nombreuse que la population active. Et cela passe nécessairement par la planification familiale. M. Daboné a indiqué qu’à l’issue de la conférence, un observatoire sera mis en place pour suivre le dividende démographique du Burkina Faso. Deux sous-thèmes ont été développés au cours de la conférence à savoir :
«Le dividende démographique : concept, bilan et perspectives », et «La planification familiale : état des lieux et perspectives ». La directrice de l’équipe santé de United states agency international development (USAID), Bijou Muhura, compte accompagner le gouvernement à atteindre cette transition démographique qui ne peut se faire sans éducation, automatisation de la femme et sans une planification familiale.
« A cela s’ajoutent beaucoup de défis qu’il faut relever, notamment les mariages précoces et les problèmes socioculturels », a-t-elle relevé. A entendre Mme Muhura, le choix de l’Université de Ouagadougou pour abriter la conférence n’est pas anodin. « C’est pour permettre de toucher le maximum de jeunes, en ce sens qu’ils sont les plus concernés », a-t-elle justifié. Stévirène Yaméogo, l’une des participantes, a reconnu que la conférence a été instructive. « J’ai retenu de cette conférence que les jeunes doivent s’engager pour la promotion de la planification familiale qui est un moyen d’atteindre la transition démographique », a-t-elle dit.
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