L’Institut des hautes études internationales (INHEI) a célébré la sortie officielle de la deuxième promotion d’élèves diplomates, le lundi 12 août 2013 à Ouagadougou. Baptisés « promotion Renaissance », ils sont dix jeunes diplomates à avoir reçu leurs parchemins.
La deuxième promotion de l’Institut des hautes études internationales (INHEI) a depuis le lundi 12 août dernier quitté les locaux de l’institution pour une nouvelle vie socioprofessionnelle. La cuvée 2013 de l’INHEI a mis à la disposition de la diplomatie burkinabè, dix nouveaux diplomates. La promotion sortante a été baptisée
« promotion Renaissance ». Après deux ou trois années de dur labeur, les élèves et auditeurs de l’école des diplomates ont été jugés aptes à recevoir leurs diplômes d’"Etudes supérieures en diplomatie et relations internationales". Pour le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Djibrill Bassolé, le gouvernement du Burkina Faso entend faire de l’nstitution, un pôle d’excellence. Pour ce faire, de nouvelles filières viennent d’être créées et la durée de la formation pour l’ensemble des élèves est désormais de deux ans à compter de l’année académique 2013-2014, a indiqué le ministre Bassolé. Il a également souligné que le nouveau cadre de l’Institut basé à Loumbila sera fonctionnel d’ici à fin septembre 2013. Aussi, il est prévu la réalisation d’un Centre d’excellence pour favoriser une culture diplomatique plus riche, pour assurer une formation continue des diplomates du pays. Pour une Afrique qui doit impérativement se développer, afin de se faire une place de choix dans le concert des nations, le chef de la diplomatie burkinabè pense que la promotion sortante, de par la philosophie qu’incarne son nom de baptême, reflète cette « génération sensibilisée et mobilisée à la mission de promouvoir le rayonnement du Burkina Faso, de la sous- région et de l’Afrique ». Et de rappeler aux lauréats qu’en raison des grands bouleversements que connaît le monde, le rôle de la diplomatie dans la recherche de solutions pour la paix et la sécurité internationale s’avère primordial. C’est pourquoi, il a informé les élèves sortants que leur nouvelle mission impose l’acquisition d’une éthique qui intègre des valeurs cardinales propres au monde de la diplomatie. Le délégué des élèves, Clément Ouédraogo, a justifié le choix du nom de baptême comme pour rendre hommage à l’Union africaine qui vient de célébrer son cinquantenaire sur le thème « Panafricanisme et renaissance africaine ». Au nom des élèves, il a fait des doléances au ministère de tutelle dont la réinstitution des stages dans les ambassades du Burkina Faso. Le parrain de la cérémonie, Jean-Baptiste Natama, directeur de cabinet de la présidente de la commission de l’Union africaine a du haut de son expérience, prodigué des conseils à ses filleuls. Il a disserté sur le nom de baptême, défini les missions premières du diplomate, et recommandé aux jeunes d’être des modèles et des exemples qui inspireront le monde contemporain et les générations futures. Plus que cela, il a exhorté ces cadres qui veulent lui ressembler, à être des artisans, des bâtisseurs infatigables du Burkina de demain. A l’endroit des futurs supérieurs de ses filleuls, M. Natama les a invités à voir cette jeunesse comme « des sources d’énergie à canaliser et à utiliser, voire des collaborateurs qui apportent avec eux de l’argile pour la construction de l’édifice commun et non comme des rivaux ». Et de poursuivre en recommandant aux lauréats de s’éloigner du piège pernicieux de la prétention, de l’esprit de suffisance et du négativisme de nature à limiter les chances de réussite.