Le chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao, a séjourné dans les communes rurales de Pouni et de Tita dans la province du Sanguié dans la région du Centre-Ouest, le dimanche 11 août 2013. Il a échangé avec les populations de la première localité et mis en marche le réseau électrique de la deuxième.
A l’issue des élections couplées de décembre 2012, le Congrès pour la démocratie et le développement (CDP) est sorti largement victorieux dans la province du Sanguié en raflant les dix mairies et les deux postes de députés qui y étaient en jeu. Cette razzia a été possible grâce à un soutien dont le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, alors candidat à la députation, a bénéficié des jeunes du Sanguié, regroupés au sein d’une structure dénommée « Jeunesse unie pour Luc Adolphe Tiao (JULAT) ». Après la bonne moission, le Premier ministre a rencontré cette jeunesse ainsi que la population des communes rurales de Pouni, Zawara, Zammo et Ténado à Pouni pour faire le bilan des activités menées et tracer des pistes pour l’avenir. Luc Adolphe Tiao, fils de la localité a souhaité que l’association ait des ambitions qui vont au delà de sa personne. Il a fait savoir aux jeunes de ces zones que son rêve est de voir la JULAT se transformer en une structure de développement pour la province du Sanguié.
C’est pourquoi il leur a demandé de changer la dénomination de la structure pour prendre en compte « tous les courants politiques existants » pour le bonheur des populations. « Allez-y au-delà de la JULAT. Pensez à quelque chose qui est immortelle car je ne suis qu’un mortel. Il faut fédérer les énergies », a-t-il signifié aux jeunes. Le Premier ministre a aussi prodigué des conseils de civisme à ses « petits frères ». « Vous êtes très dynamiques. Malgré les conditions très difficiles, vous croyez en l’avenir. Je vous encourage à poser des actions allant dans le sens de la construction du pays plutôt que de détruire notre pays comme nous le constatons malheureusement dans certaines villes comme Ouagadougou », a relevé M. Tiao. Les jeunes ont saisi l’occasion pour porter leurs préoccupations à la connaissance de leur "grand frère". Ainsi, la jeunesse de ces communes rurales a sollicité une aide auprès de Luc Adolphe Tiao pour la réalisation d’infrastructures socio-économiques à son profit et des retenues d’eau. En outre, elle lui a demandé d’aider les étudiants ressortissant de la zone à obtenir des bourses d’études.
Tita sort
de l’« obscurité »
Les jeunes du Sanguié veulent également un appui en matériel agricole et l’aménagement des bas-fonds. Ils ont sollicité la construction de centres de formation polyvalente, de centres multimédia et des terrains de football. La gent féminine a, quant à elle, besoin de micro-crédits pour mener des activités génératrices de revenus.
En guise de réponse, Luc Adolphe Tiao a indiqué que les préoccupations relevées par les jeunes des quatre communes ne sont pas méconnues de son gouvernement. « Les préoccupations qui sont soulevées ont été posées partout au Burkina Faso. Nous avons un important programme en matière d’emploi et de formation professionnelle. Nous demandons aux jeunes d’être patients.
Progressivement, des changements se feront à travers les provinces et les régions. La question des jeunes est devenue la préoccupation principale du gouvernement », a-t-il précisé. Au-delà du face à face, une plantation d’arbres et des remises de vivres ont eu lieu dans la commune rurale de Pouni. C’est ainsi que plus de 400 plants de diverses espèces ont été mis en terre et deux tonnes de vivres ont été remises ont populations nécessiteuses de la commune. Selon le ministre en charge de l’environnement, Salif Ouédraogo, la déforestation est un phénomène réel au Burkina. C’est pourquoi, il a loué l’acte de la JULAT. Mais pour lui, il ne s’agit plus de planter des arbres en quantité mais en qualité d’où la nécessité pour la jeunesse d’entretenir les plants mis en terre.
Le président de la JULAT, Bakalan Ido, a soutenu que tous les moyens seront mis en œuvre pour permettre aux plants de grandir. Après Pouni, le cortège du chef du gouvernement s’est rendu à Tita sur l’axe Ouagadougou-Bobo y inaugurer un réseau électrique.
De l’avis du directeur des études et de la planification de la SONABEL, Daniel Sermé, 4,3 kilomètres de ligne de moyenne tension et 18 kilomètres de ligne de basse tension ont été installés. Il a coûté environ 314 millions de FCFA. Ce projet avait débuté en milieu d’année 2012 et devrait prendre fin en février 2013. L’entreprise commise à la tâche a accusé un retard de six mois.
« Il y a eu des non conformités de matériels et comme on ne peut pas distribuer l’énergie de façon non sécuritaire, nous avons décidé de prêter du matériel à l’entreprise pour qu’elle se conforme à la qualité », a expliqué M. Sermé. Mais ce retard n’a pas entaché la joie qui se lisait sur le visage des populations qui auront désormais de l’électricité pour développer davantage leurs activités. « Nous sommes très heureux de la venue de l’électricité dans notre commune. Avant, nous arrêtions nos activités à partir de 20 heures mais maintenant nous irons jusqu’à 22 heures, sinon plus », a confié Ousmane Zongo, un commerçant installé au bord de la route .
