Xavier Lapeyre de Cabanes, a célébré ce samedi 14 juillet 2018 sa deuxième commémoration de la fête nationale en tant qu’ambassadeur de France au Burkina Faso. Au cours de cette célébration, le diplomate français a saisi l’opportunité d’une part pour dresser le bilan de son séjour en terre burkinabè. Et d’autre part, pour saluer l’état aux beaux fixe des relations entre son pays d’accueil et sa patrie. Il a réaffirmé la ferme volonté de l’Etat français à accompagner le Burkina dans sa lutte contre le terrorisme.
Ce 229 e anniversaire de la prise de la Bastille a connu la participation de nombreux amis de la France et autres partenaires. Parmi ce parterre de personnalités, étaient présents des membres du gouvernement, des diplomates et des responsables politiques. Ce moment était tout indiqué pour Xavier Lapeyre de Cabanes de dresser le bilan de sa deuxième année au titre d’ambassadeur de la France au Burkina Faso.
Cette année, aux dires du diplomate français, est passée fort vite et a été marquée par deux événements d’intensités et de qualités différentes. « Le premier fut bien entendu la visite officielle du président de la République, M. Emmanuel Macron du 27 au 29 novembre dernier (…) Le second, qui était imprévu, nous a légèrement perturbés. C’est l’attaque du 2 mars », fait remarquer d’entrée de jeu Xavier Lapeyre de Cabanes.
A propos de la visite d’Emmanuel Macron au Burkina Faso, l’ambassadeur conclut que « ce fut aussi et surtout un moment fort dans la relation entre nos deux pays. Au cours de sa visite, nos deux présidents ont montré une grande concordance de points de vue et une sympathie réciproque, qui n’avait rien de protocolaire ».
Ainsi, la visite du président français, selon son représentant auprès du Burkina Faso, devrait rester dans les mémoires, dans la mesure où elle signale le rapprochement entre les présidents et la proximité des différents peuples des deux pays en question. « Par ce déplacement, le président Macron a mis fin à 31 ans sans visite bilatérale de ce niveau. Une durée très longue pour deux pays partenaires aussi proches que le sont la France et le Burkina », précise l’ambassadeur. A l’en croire, le choix du Burkina pour cette visite officielle, avait pour ambition de rencontrer le président du Faso et la jeunesse burkinabè. Cette visite consistait à mettre en lumière le rapprochement de la politique des deux Nations, dans les domaines tels que l’éducation, le développement de la coopération, de l’ouverture des archives relatives à la mort de Thomas Sankara, de la lutte commune contre l’insécurité au Sahel.
Toutefois, dans le souci du rapprochement des deux peuples, il sera procédé très prochainement à l’ouverture d’une maison de la jeunesse et de l’innovation, destinée aux étudiants, ou anciens étudiants burkinabè, aux chercheurs, aux volontaires, aux entreprises, « qui se cherchent mutuellement sans parfois savoir où se trouver et qui disposeront d’un lieu pour cela en plein centre de Ouagadougou », a affirmé le diplomate français.
Cependant, l’attaque perpétrée simultanément contre l’ambassade de France et l’Etat-Major général des armées, le 2 mars, constitue le second événement marquant, au titre de la deuxième année de service à Ouagadougou pour Xavier Lapeyre de Cabanes. L’attentat du 2 mars, qui se présente comme un attentat en deux attaques, « a démontré que nos destins étaient liés, que nous étions pour les terroristes les deux faces d’un même ennemi (…) Cette attaque nous a contraint à revoir un peu notre calendrier d’activités », note-t-il.
Néanmoins, à l’instar du ministre français des affaires étrangères, M. de Cabanes rassure, « nous maintiendrons le cap. Nous poursuivrons notre action. Nous ne quitterons pas le Burkina, nous n’abandonnerons pas en rase campagne, au prétexte de menaces, ou de coups qui peuvent nous faire mal certes, qui ne nous abattrons pas. »
Comme quoi, l’action de coopération menée par la France se poursuivra. Laquelle intervention se matérialise par un projet de financement du Plan national de développement économique et social (PNDES), et bientôt au niveau du Programme d’urgence pour le sahel (PUS). A cela s’ajoute le soutien de l’Etat français aux forces de défense et de sécurité (FDS) du Burkina Faso. A cet effet, il s’agit de la formation, et l’équipement du bataillon burkinabè au niveau du G5 Sahel.
A propos de la lutte contre les groupes terroristes, l’ambassadeur français estime qu’elle « est loin d’être terminée. Car si une cellule est démantelée, une autre peut se constituer. D’autant que la situation politique chez votre voisin n’est pas stabilisée ». C’est en ce sens, qu’il rappelle que le renforcement des capacités de renseignement, de réaction et d’intervention, est une des priorités du président Kaboré et de la coopération sécuritaire développée entre ces deux Etats.
Le ministre en charge des Affaires étrangères, Alpha Barry, a pour sa part indiqué que la France est le premier donateur du "Pays des Hommes intègres" en matière d’aide publique au développement. Le montant de l'aide française est estimée à près de 50 milliards de francs CFA par an.
En outre, cette commémoration de la fête nationale française qui se tient tous les 14 juillet, a été instituée en 1880. Cette date fait référence à la prise de la Bastille du 14 juillet 1789 et à la fête de la fédération du 14 juillet 1790.