L’affaire fait grand bruit depuis quelques jours au Burkina. Il s’agit d’un recrutement à polémiques à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) où 1/3 des admis ont des liens familiaux avec des agents de la Caisse. Pire, l’épouse, la nièce et le neveu du directeur des Ressources humaines, principal organisateur du recrutement, ont été admis au même concours. Les syndicats, en l’occurrence, la CGT-B ont dénoncé l’affaire et une enquête avait été ouverte. Mais on vient d’apprendre ce vendredi 13 juillet 2018 la destitution « momentanée » du DRH en attendant les résultats de l’enquête.
Tout a commencé par une présélection de dossiers que l’Agence nationale de promotion de l’emploi (ANPE) a réalisé du 22 au 26 janvier 2018 pour le compte de la CNSS. Sur 4 000 demandeurs d’emploi, 850 d’entre eux devaient être présélectionnés pour prendre part à un tirage au sort dans le cadre de l’administration par la suite de tests pour le recrutement de 85 agents. L’administration des épreuves a eu lieu le 12 mai 2018 et les résultats publiés le 20 juin dernier. Là, commencent alors les problèmes. Des investigations menées par des syndicats ont révélé qu’ 1/3 des admis ont des liens familiaux avec des agents de la CNSS. Pire, l’épouse, la nièce et le neveu du Directeur des ressources humaines (DRH), du nom de Norbert Zèda, par ailleurs principal organisateur du recrutement, ont été admis au même concours. Et l’histoire n’avait encore pas fini de révéler ses secrets. A une autre de leur sortie médiatique, les syndicats ont encore souligné que parmi les «prétendus admis, il y a quatre épouses d’agents » de l’institution. Et ce n’est pas tout. Les malheureux candidats ont aussi organisé une marche sur la CNSS où ils ont dénoncé le fait que certains candidats admis avaient les corrigés des épreuves avant même la fin du concours.
Suite à ces différentes révélations, la Coordination générale des travailleurs du Burkina (CGT-B) a donc saisi l’ASCE-LC, le Conseil d’administration de la CNSS, le RENLAC et le procureur du Faso pour tirer cette affaire au clair. Et une enquête a été ouverte. Mais juste quelques heures après, on apprend vendredi 13 juillet, dans l’après-midi, selon des sources proches, que le directeur des Ressources humaines a été relevé de ses fonctions. C’’est là une mesure conservatoire qui avait été demandée par les syndicats, en attendant que toute la lumière soit faite. Affaire à suivre donc !