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Contrôle des denrées alimentaires : le laboratoire de microbiologie de l’IRSAT reconnu mondialement apte
Publié le jeudi 4 octobre 2012   |  Autre presse




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Il y a désormais un laboratoire de microbiologie mondialement reconnu pour faire le contrôle des denrées alimentaires exportées et importées du Burkina. Il s’agit du Laboratoire de microbiologie du Département de technologies alimentaires de l’Institut de recherche en sciences appliquées et technologiques (IRSAT). Il vient d’obtenir l’accréditation ISO/CEI 17025 version 2005 du Comité français d’accréditation (COFRAC). La presse a été conviée ce jeudi 4 octobre 2012 au siège de l’IRSAT à Ouagadougou pour avoir plus d’informations.

Le 1eraoût 2012, le laboratoire de microbiologie du DTA de l’IRSAT a obtenu l’accréditation ISO/CEI version 2005 du COFRAC.


Il est le premier au Burkina. C’est ainsi une reconnaissance internationale des compétences techniques et humaines du département, de son management qualité et du soutien que ce laboratoire apporte aux PME/PMI agroalimentaires.

« Le marché ne va plus imposer le prix en doutant de la qualité »

« Cela signifie que désormais les résultats d’analyse microbiologique obtenus et délivrés par le DTA (…) ne peuvent plus être contestés par aucun client des produits agricoles et alimentaires à travers le monde », a expliqué le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Gnissa Isaïe Konaté.

Plus concrètement, un client ne peut plus se prévaloir de la non accréditation d’un produit pour le payer à 500 F CFA alors qu’il coûte 1000 FCFA. « Ce n’est plus possible ! Le Burkina a maintenant un laboratoire accrédité ! »,

a martelé Dr Ibrahim Diawara, directeur de l’IRSAT et coordonnateur du programme qualité. « Le marché ne va plus imposer le prix en doutant de la qualité parce que ce laboratoire est là pour accompagner les entreprises et l’Etat », a-t-il ajouté. Une accréditation qui a donc des avantages certains pour les professionnels de l’agroalimentaire et pour l’économie du Burkina.

Pas de concurrence
En effet, les produits agroalimentaires exportés ou importés soumis à l’expertise du laboratoire et certifiés conformes et non contaminés par les microbes généralement craints sur ces produits, seront commercialisables dans n’importe quelle partie du monde.

Il faut souligner cependant que ce laboratoire ne rentre pas en conflit avec les autres laboratoires du Burkina, notamment le Laboratoire national de santé publique. « Nous sommes complémentaires », a laissé entendre Hagrétou Sawadogo/Lingani, chef du DTA.

10 ans d’efforts soutenus

Le défi qui reste maintenant, a signifié le ministre Konaté, est de convaincre les entreprises agroalimentaires de soumettre leurs denrées au laboratoire. Un défi à lever car l’obtention de cette accréditation a coûté cher en temps, en investissements et en compétences. Hagrétou Sawadogo/Lingani affirme en effet qu’il a fallu 10 ans d’efforts et de recherche de la maîtrise et de la qualité pour pouvoir enfin atteindre ce niveau d’excellence. « Au Ghana, ils ont mis 15 ans», renchérit Dr Ibrahim Diawara.

Mais c’est peut-être maintenant que le plus dur commence pour le personnel du DTA.

L’accréditation ne vaut que pour 4 ans et il faut que les efforts qui ont contribué à l’obtenir doivent être maintenus, voire décuplés, a expliqué Mme Sawadogo. Le COFRAC procédera à des évaluations et le sésame peut être retiré au moindre signe de défaillance.

« Nous ne baisserons pas les bras ! »

C’est pourquoi Dr Ibrahim Diawara a plaidé pour que le gouvernement aide un peu plus le laboratoire afin de le sustenter en moyens financiers, techniques et humains. D’autant plus que l’IRSAT/DTA a aussi l’ambition d’accréditer en 2013 son laboratoire de biochimie. Ce qui est certain, même si c’est dur, « nous ne baisserons pas les bras ! » Foi de la patronne du DTA !

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