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Karim Deme, président du point focal de la république populaire de chine au burkina faso : « les chinois sont prêts à nous aider dans tous les domaines »

Publié le jeudi 12 juillet 2018  |  Le Pays
Karim
© Autre presse par DR
Karim Démé Le président du point focal de la République populaire de Chine au Burkina Faso
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Cheville ouvrière du rétablissement des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la République populaire de Chine, Karim Démé, c’est bien de lui qu’il s’agit, est le président du point focal de la République populaire de Chine au Burkina Faso. En prélude à la visite du vice-Premier ministre de ce pays au Burkina Faso, la première du genre après le rétablissement des relations diplomatiques, celui que l’on considère désormais comme le plus Chinois des Burkinabè, a reçu les Hommes de médias dans son bureau situé aux 1200 Logements, pour des échanges portant sur la reprise des relations diplomatiques avec la Chine populaire, la visite du vice-Premier ministre de ce pays et sur bien d’autres sujets. Pour Karim Démé, les perspectives pour le Burkina Faso sont bonnes, car «les Chinois sont prêts à nous aider dans tous les domaines».

Le président du point focal de la République populaire de Chine au Burkina Faso, Karim Démé, en initiant cette rencontre avec la presse, s’est montré ouvert, disponible à répondre à toutes les questions qui lui ont été posées. D’entrée de jeu, il a souligné à la presse qu’aucun sujet ne serait tabou ; les Hommes de médias étaient libres de poser les questions qu’ils voulaient et il lui revenait de répondre à leurs attentes et à celles des Burkinabè. C’est ainsi que, répondant à la question de savoir ce que gagne Burkina Faso dans le rétablissement de cette relation diplomatique avec la République populaire de Chine, voici ce qu’a répondu M. Démé : « A mon humble avis, le Burkina Faso a des intérêts dans son partenariat avec la RP de Chine. Comme le dit un proverbe mossi, la réussite du champ collectif se voit déjà par la qualité du Zoom Koom.

Pour dire qu’à peine quelques semaines après la reprise des relations, nous bénéficions déjà d’un hôpital de référence sous-régional de Bobo-Dioulasso, ultra moderne, à plus de 80 milliards de F CFA et tenez- vous bien, ce n’est pas un prêt mais un don. Je suis persuadé que d’autres projets stratégiques et structurels verront bientôt le jour dans beaucoup de domaines dont l’agriculture, les mines, l’eau, les infrastructures hydrauliques et routières, l’énergie pour que le délestage soit un mauvais souvenir». Pour la réalisation de tous ces projets, voici ce qu’a souligné en substance le président du point focal, Karim Démé : « A mon avis, il y a deux modes de financement.

Le premier, c’est le don pur et simple comme l’Hôpital de Bobo-Dioulasso pour lequel je tiens particulièrement à dire merci au peuple chinois ainsi qu’à son gouvernement. La deuxième possibilité, c’est le prêt à des conditions très avantageuses que le gouvernement ainsi que les banques pourront consentir à des taux préférentiels qui n’ont rien à voir avec certains taux que je peux qualifier, si vous me prêtez le mot, d’«usurier» ». Dans le domaine de l’eau et certains secteurs névralgiques, le Burkina Faso pourra bénéficier de prêts concessionnaires de 1 à 1,5 %, avec des délais de grâce de 15 à 20 ans pour ne citer que ceux-là. Vérifiez et comparez sur les marchés financiers et vous vous rendrez compte que ce sont les meilleurs taux. Le financement sur le marché financier de l’UEMOA avec les souscriptions aux emprunts obligataires est de l’ordre de 6,5%.

Les partenaires privés chinois pourront investir directement dans tous les secteurs de l’économie par la création d’entreprises ou aussi des participations aux capitaux de certains groupes d’entreprises existants. Pour ce qui est des projets de développement du Burkina Faso qui peuvent intéresser la Chine populaire, voici ce qu’en pense Karim Démé : «Tout ce qui est structurant et capital pour le Burkina Faso, intéresse aussi la RP de Chine qui est prête à nous aider dans tous les domaines, si nous en faisons une priorité pour notre développement. La Chine est importatrice de matières premières et de produits agricoles et le Burkina pourrait émerger du fait de la forte demande dans le secteur.

Nous devons redoubler d’efforts dans la mécanisation et la modernisation agricoles et former nos jeunes pour être opérationnels dans les mines et autres. S’agissant de la visite du vice-Premier ministre Hu au Burkina Faso le 12 juillet, le vice-Premier ministre, Hu sera reçu par le président du Faso lors de sa visite. C’est la preuve de la vitalité des bonnes relations entre ces deux pays. Et la cerise sur le gâteau, c’est la visite d’Etat que le président du Faso doit effectuer au mois de septembre prochain en Chine populaire. Je peux dire que cette visite au plus haut sommet de l’Etat est synonyme d’un grand symbole, à savoir une marque de considération et d’amitié retrouvée pour notre pays et son gouvernement ». La situation des étudiants burkinabè en Chine Taïwan a aussi été abordée et sur ce point, voilà ce que M. Démé nous a confié : «Des mesures avaient été prises bien avant la rupture des relations avec ce pays.

La Chine populaire était déjà prête à recevoir tous les étudiants burkinabè boursiers et c’est ce qui a été fait. Aujourd’hui, ces étudiants sont tous en Chine populaire, ils sont inscrits dans les filières de leur choix et continuent les études sans difficultés. Quant à ceux d’entre eux qui ne sont pas boursiers et qui ont décidé de rester en Chine Taïwan, rassurez-vous que leur sécurité est garantie. L’Etat burkinabè a reçu la garantie des autorités de la Chine Taïwan que rien ne leur arriverait ». Précisons que Karim Démé qui est le président du point focal de la Chine populaire au Burkina Faso, depuis plus d’une décennie, jouait le rôle de facilitateur au regard de la souffrance des Burkinabè et des Chinois du fait de l’absence de relations diplomatiques entre les deux pays. Pour un Burkinabè, c’était difficile d’obtenir un visa afin de faire ses affaires en RP de Chine, mais aujourd’hui, tout cela relève de vieux souvenirs eu égard au rétablissement des relations diplomatiques entre ces deux pays.

Ben Issa TRAORE
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