La Coalition des associations œuvrant pour le droit aux logements, a animé une conférence de presse, le mardi 10 juillet 2018 à Ouagadougou, en vue de prendre à témoin l’opinion publique sur les conditions de vie des populations non attributaires de parcelles dans l’arrondissement n°6 de la capitale.
Depuis le 5 mai 2011, le gouvernement a suspendu les actions de lotissement sur toute l’étendue du territoire national et ce, pour 6 mois.
Cela fait déjà 7 ans que la suspension perdure avec son corollaire de problèmes dont des personnes en entente d’avoir leurs parcelles.
Face à cette situation, la Coalition des associations œuvrant pour le droit aux logements a tenu une conférence de presse le mardi 10 juillet 2018, afin d’interpeller les autorités à trouver une solution.
En effet, selon le secrétaire général de la Coalition, Aboubakar Ouattara, les populations vivant dans cette situation dans l’arrondissement n°6 de Ouagadougou sont environ 2030 personnes.
Et ces derniers, jusque-là, ne sont pas attributaires de parcelles. « Ils sont chaque fois victimes de déguerpissement car des huissiers de justice munis d’ordonnance viennent leur demander de libérer les parcelles qu’ils occupent.
Aussi, ils font face à des problèmes de cohabitation avec leurs voisins parce qu’ils ont des habitats précaires. Cela constitue un véritable problème », a expliqué le SG. Celui-ci a donc exhorté le gouvernement à mettre les bouchées doubles pour faire l’état des lieux des lotissements, lever la suspension et autoriser à nouveau les attributions.
Au cas contraire, a précisé la coalition, que le gouvernement accorde une autorisation spéciale à la mairie de l’arrondissement n°6 afin de permettre à la commune de poursuivre les attributions. « On avait déjà entrepris plusieurs démarches de demandes d’audiences auprès du ministère en charge de l’habitat, celui de la décentralisation.
Cela s’est avéré infructueux », a fait savoir M. Ouattara. C’est pourquoi, à en croire les acteurs, huit associations ont bien voulu former une coalition pour mener à bien le combat. « Après cette alerte, si rien n’est fait, on va toujours continuer avec d’autres conférences de presse et des meeting afin de nous faire entendre. Dans le cas contraire, nous allons envisager d’autres solutions », a mentionné M. Ouattara.