Le Plan national de développement économique et social (PNDES) est à ses deux ans et demi d’exécution. Les 9 et 10 juillet 2018 se tient à Ouagadougou une conférence internationale sur le bilan de sa mise en œuvre. Le niveau de mobilisation des ressources, les perspectives de financement, mais surtout l’accélération de la transformation agro-sylvo-pastorale sont les thèmes qui seront abordés.
Où en est t-on avec les engagements pris à Paris les 7 et 8 décembre 2016 au profit du Plan national de développement économique et social (PNDES) ? Les intentions ont-elles été transformées en actes, plus de deux ans après ? Comment attirer de nouveaux partenaires ? Pour répondre à ces questions de nombreux acteurs de l’économie sont réunis les 9 et 10 juillet 2018 à Ouagadougou à la faveur d’une conférence internationale sur le PNDES. En plus, la rencontre internationale doit se pencher sur l’accélération de la transformation agro-sylvo-pastorale.
Dans les engagements pris à Paris, le PNDES prévoit pour son financement une contribution à hauteur de 63,8% sur ressources propres et 36,2% sur contributions externes ou non publiques.
Égrainant les acquis de ce Plan, secteur par secteur, le monsieur PNDES du gouvernement, le premier ministre, Paul Kaba Thiéba, pour ne pas le nommer, n’a toutefois pas manqué de relever les défis qui restent à relever. Le premier est lié à la mobilisation des partenaires privés. Ce qui, a-t-il souligné, n’a pas permis d’observer un changement significatif sur certains secteurs à forte valeur ajoutée dont celui de la transformation agro-sylvo-pastorale. En effet, a poursuivi Paul Kaba Thiéba, le taux de mobilisation des ressources extérieures sur les deux premières années a atteint 96,2%, mais avec seulement 0,5% du montant initial des engagements, soit 24,91 milliards de francs CFA pour le secteur privé. « Ce taux faible, exige que des efforts supplémentaires soient mis en œuvre de part et d’autre », a exhorté le PM
Abondant dans le même sens, Rosine Sory/Coulibaly a dit mesurer tout le sens que prend la présente conférence qui, en plus de permettre une évaluation des résultats obtenus au terme des deux années et demie d’exécution du PNDES, servira de cadre de réflexions et de propositions pour accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale.
L’ambition du gouvernement pour ce secteur est de créer les conditions nécessaires pour permettre son véritable essor afin d’augmenter sa contribution à la création de richesses et d’emplois. « Dans le sens de cet accroissement de la valeur, notamment à travers la transformation des produits locaux, les principaux objectifs quantitatifs du PNDES, traduits à présent dans notre stratégie d’industrialisation, sont de porter le taux de transformation des produits agricoles de 12% en 2015 à 25% en 2020 et la part du secteur secondaire dans le PIB de 20% à 22,4% », a signifié le chef de l’exécutif.
La mise en place par le gouvernement d’initiatives locales comme le Programme d’urgence pour le Sahel (PUS) et le Programme d’appui au développement des économies locales (PADEL) participent de cette ambition. Et le financement de ces ambitieux programmes sera également au menu des 48h de travail.
Mais déjà, la Banque mondiale a annoncé des signes prometteurs dans les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de la connexion internet, de l’enseignement supérieur, de la santé… « Cette conférence sur la mise en œuvre du PNDES me donne l’opportunité de vous informer que le conseil d’administration du groupe de la banque mondiale a approuvé le 5 juillet dernier, le nouveau cadre de partenariat avec le Burkina Faso sur la période 2018 à 2023 pour un montant indicatif total de 2,3 milliards de dollars, soit environ 1 140 milliards de francs CFA presque deux fois le montant annoncé à Paris », a annoncé le directeur des opérations de la Banque mondiale, Pierre Laporte. De quoi faire espérer plus d’un!