OUAGADOUGOU -- Près de 80% des actifs du Burkina Faso travaillent dans le secteur agro-sylvo-pastoral, dont le poids représente entre 28% et 31% du produit intérieur brut (PIB), a-t-on appris samedi de sources gouvernementales.
Selon le gouvernement burkinabè, cette contribution sectorielle relativement faible à la formation du PIB, de 1994 à 2014 s'explique par le fait qu'il n'y a pas de transformation de la structure de la production qui reste caractérisée par une faible évolution de la productivité du secteur rural, une industrie manufacturière déclinante et des activités tertiaires dominées par le secteur informel.
C'est dans cette optique que le gouvernement organise les 9 et 10 juillet 2018 une Conférence internationale pour faire le bilan à mi-parcours de la mobilisation des ressources et accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale.
Cette conférence sera organisée avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le Développement, de la Banque mondiale et de l'Union Européenne, et placée sous le thème d'"Accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale au Burkina Faso", a précisé le gouvernement dans un communiqué.
Présidée par le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, cette conférence internationale réunira plus de 250 participants issus des secteurs public et privé, des partenaires techniques et financiers, des universitaires, des chercheurs, des investisseurs nationaux et étrangers, et des Burkinabè vivant à l'étranger.
Au Burkina Faso, le potentiel des filières agricoles et agro-industrielles est très important et reste une source de croissance encore largement inexploitée, souligne le communiqué.
Selon le document dans les zones urbaines, l'alimentation est achetée à 90%, car les ménages ont peu de possibilité de produire leur nourriture, alors que des études récentes montrent que en 2015, moins de la moitié de la consommation alimentaire des populations vivant dans les zones rurales était autoproduite.