Le secteur agro-sylvo-pastoral occupe près de 80% de la population active du Burkina Faso et le poids de ce secteur varie entre 28 et 31% du produit intérieur brut (PIB), a-t-on appris samedi de source gouvernementale.
Selon le gouvernement burkinabè, cette contribution sectorielle relativement faible à la formation du PIB, de 1994 à 2014, s'explique par le fait qu'il n'y a pas eu de transformation de la structure de la production qui reste caractérisée par une faible évolution de la productivité du secteur rural, une industrie manufacturière déclinante et des activités tertiaires dominées par le secteur informel.
C'est dans cette optique que le gouvernement organisera lundi et mardi prochains une conférence internationale pour faire le bilan à mi-parcours de la mobilisation des ressources et accélérer la transformation agro-sylo-pastorale.
Cette conférence sera organisée avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le développement, de la Banque mondiale et de l'Union européenne, sur le thème "Accélérer la transformation agro-sylvo-pastorale au Burkina Faso", a précisé le gouvernement dans un communiqué parvenu samedi à Xinhua.
Présidée par le chef de l'Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, cette conférence internationale réunira plus de 250 participants issus des secteurs public et privé, des partenaires techniques et financiers, des universitaires, des chercheurs, des investisseurs nationaux et étrangers, et des Burkinabè vivant à l'étranger.
Le communiqué ajoute qu'au Burkina Faso, le potentiel des filières agricoles et agro-industrielles est très important et reste une source de croissance encore largement inexploitée.
Selon le communiqué, dans les zones urbaines, l'alimentation est achetée à 90% car les ménages ont peu de possibilité de produire leur nourriture. La marchandisation gagne aussi les zones rurales, ce qui est un fait nouveau.
Il ressort d'études récentes qu'en 2015, moins de la moitié de la consommation alimentaire des populations vivant dans les zones rurales était autoproduite.