La vice-ministre parlementaire des Affaires extérieures du Japon, Toshiko Abe, en visite au Burkina, s’est rendue le samedi 10 août dernier à Sag-nioniogo, localité abritant un camp de réfugiés maliens, à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou, pour s’enquérir de la situation sociale des habitants de ce camp.
Tout a démarré par une visite guidée du camp. Les locaux de l’administration ayant à charge la gestion dudit camp, habitations, centre de santé ont été visités par la délégation sous la conduite du représentant résident du Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR), Stéphane Jaquemet.
Après les salutations d’usage et le tour du camp, les réfugiés ont été soumis à une série de questions réponses avec leur hôte. Au cours des échanges, l’insuffisance de ration alimentaire, de médicaments et la question de scolarisation des enfants ont été les problèmes majeurs évoqués par les réfugiés. Ces derniers estiment que les 12 kilos de riz et 3 kilos de haricot donnés par mois sont insuffisants pour des familles qui sont habituées à consommer plus. Selon le représentant de ces derniers en la personne de Mohamed Ag Mohamed, le HCR et la Commission nationale pour les réfugiés (Conaref) ne pourrons satisfaire cette attente des réfugiés sans un appui supplémentaire des donateurs.
Même son de cloche chez la porte-parole des femmes, Fadimata Walett Oumar, qui ajoute qu’un accent particulier doit être mis sur la question de la santé des enfants. «Nous espérons que cette délégation japonaise apportera des solutions à nos préoccupations», a-t-elle lancée aux hôtes japonais.
Après avoir prêté une oreille attentive aux différents intervenants, Toshiko Abe dit reconnaitre qu’il est urgent d’apporter assistance et secours aux réfugiés. «Cela pèse lourdement sur le pays d’accueil qui est le Burkina Faso et les communautés locales», a-t-elle reconnu, avant d’ajouter que le Japon, en tant que pays ami du Burkina, ne saurait rester insensible aux effets multiples et multiformes occasionnés par l’afflux des réfugiés.
Et pour ajouter l’utile à l’agréable, elle a annoncé que le gouvernement du Japon a décidé d’octroyer deux dons. L’un, d’un montant de 2,8 millions de dollars US, a été alloué à l’Unicef et l’autre, d’un montant de 5 millions de dollars US, a été accordé au HCR. Une aide destinée à améliorer la gestion des activités liées à la protection des enfants dans les situations d’urgence, à l’accès à une éducation de qualité pour les enfants, au renforcement de la nutrition, de la sécurité alimentaire et de la résilience des ménages vulnérables.
Il convient de rappeler que l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) assure la protection et l’assistance multisectorielle de 49 975 réfugiés maliens dont 13 577 ménages. Cette prise en charge est faite en coordination avec la Conaref, d’autres agences des Nations Unies et des ONGs.