La justice burkinabè a condamné mardi Naïm Touré, un célèbre militant, à "deux mois de prison ferme" pour "incitation à la révolte", pour avoir publié un post "incitant les forces de défense et de sécurité à manifester" contre de mauvais traitements.
Arrêté le 14 juin et incarcéré depuis à Ouagadougou, M. Touré était poursuivi pour "participation à une entreprise de démoralisation des Forces de défense et de sécurité", "incitation de troubles à l'ordre public" et "proposition aux forces de défense et de sécurité de former un complot contre la sûreté de l'Etat".
Le tribunal de grande instance de Ouagadougou, devant lequel a comparu le prévenu, a abandonné deux de ces charges, mais l'a reconnu coupable d'"incitation à la révolte" et condamné à "deux mois de prison ferme".