Le 31e sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine s’est achevé lundi 2 juillet 2018 au centre de conférence al-Mourabitoun de Nouakchott, en Mauritanie. Une vingtaine de présidents ont participé à cette rencontre. Alléger les activités de l’UA, favoriser l’autofinancement de cette institution, créer un marché commun : autant de projets qui ont fait l’objet de débats. Il a été question des crises au Soudan du Sud ou encore au Sahara occidental. Ce mardi, nous recevons le président guinéen, Alpha Condé, pour évoquer ces chantiers. Il est interrogé par nos envoyés spéciaux, Thibault Baduel et Bineta Diagne.
RFI : L’Union africaine vient de désigner une troïka pour gérer le dossier du Sahara occidental, dont vous faites partie de cette troïka. Quel sera votre rôle ?
Alpha Condé : C’est l’Union africaine qui a transféré le dossier du Sahara aux Nations unies. La troïka a comme rôle de suivre le dossier aux Nations unies et d’informer l’Union africaine. On ne prend pas de décisions, mais nous suivons. Nous collaborons avec les Nations unies, nous suivons le dossier et nous rendons compte à nos pairs.
L’Union africaine veut mettre en place des réformes pour essayer de rendre son fonctionnement autonome, comme par exemple en mettant en place une taxe de 0,2 % sur les produits importés. A ce jour, seulement 23 Etats africains l’appliquent. Comment peut-on expliquer ce scepticisme autour de cette taxe ?... suite de l'article sur RFI