Du 12 au 14 juin 2018, le Burkina Faso a organisé une conférence des forces vives de la nation avec pour sujet central la rationalisation du système de rémunération des agents publics de l’État. La masse salariale du pays enfle et inquiète le gouvernement et ses partenaires qui ambitionnent de la contrôler et par suite, la réduire. Comment réussir un tel exploit dans un pays où les revendications salariales sont omniprésentes ?
Commencer par la chasse à la gabegie
La problématique de la masse salariale est très sensible au Burkina Faso. Pourtant, les précédents gouvernements n’ont pas pu poser les jalons pour la solutionner. La masse salariale publique du pays est passée de 35,8 % des recettes publiques en 2013 à 53% en 2017, selon le Fonds Monétaire International (FMI).
Une situation en déphasage avec les critères communautaires de l’UEOMA qui recommande un ratio de 35% des recettes publiques pour la masse salariale au sein de l’administration. Des 620 milliards Francs CFA actuels, il est prévu que cette masse salariale passe à environ 1000 milliards en 2020, creusant avec elle le déficit budgétaire, déjà à 8% du PIB.... suite de l'article sur Autre presse