La Direction générale des impôts (DGI) a procédé au lancement officiel de la nouvelle version du portail eSINTAX, ce lundi 2 juillet 2018, à Ouagadougou. Ce portail, en plus de permettre les télédéclarations de 33 taxes et impôts, permet également leur télépaiement. La présidente de la cérémonie, la ministre de l’économie, des finances et du développement, Rosine Coulibaly/Sori, a exprimé sa satisfaction face à ce nouveau module dont la mise en ligne est un pas de plus dans la modernisation de notre administration fiscale.
Après le lancement en avril dernier du portail eSINTAX qui permettait de télédéclarer une quinzaine d’impôts et taxes, voici désormais disponible la nouvelle version eSINTAX, qui associe télédeclaration et télépaiement de 33 impôts et taxes.
«La DGI a le plaisir d’informer tous les contribuables de la DGE et des DME de la mise à disposition, à compter de ce jour, lundi 2 juillet 2018, de la version 2 d’eSINTAX», a déclaré le directeur général des impots, Adama Badolo. Il a expliqué que le portail offre les nouvelles fonctionnalités suivantes :
possibilité de télédéclarer tous les formulaires d’impôts dans eSINTAX ;
possibilité de télépayer ses impôts par ePAYMENT, en quelques clics sur le portail ;
possibilité de recevoir sa quittance en ligne sans se déplacer.
Cette version 2 du portail eSINTAX a été réalisée avec le soutien financier du PGEPC de la Banque mondiale et permet la télédéclaration et le télépayement de 33 impôts et taxes, à l’aide de virements bancaires. Adama Badolo a par conséquent, invité les contribuables de la DGE et des DME n’ayant pas encore souscrit à la plateforme, à le faire dans les meilleurs délais pour bénéficier de ses facilités, «Pour une meilleure appropriation, la DGI prévoit un cycle de formations pour les contribuables qui le souhaite». M. Badolo a prévenu que dans les mois à venir, l’utilisation de cette plateforme pour la déclaration et le paiement sera obligatoire.
Pour la mise en œuvre d’eSINTAX 2, l’administration publique est en partenariat avec le privé, en l’occurrence l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina (APBEF-B). «Le Ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID), a approché l’APBEF-B pour un partenariat allant dans le sens de la mise en œuvre des télépaiements, qui devrait permettre à nos clients de donner des ordres de virement pour le paiement de leurs impôts et taxes, à partir de la plateforme de téléprocédures de la DGI», a rappelé le vice-président de l’association, Diakarya Ouattara. Lui et les siens étant à la recherche permanente de solutions innovantes pour leurs clients, c’est avec beaucoup d’intérêt que ils ont accueilli la proposition qui par ailleurs, apporte une réponse aux difficultés liées à la gestion manuelle des avis de crédit. Cette cérémonie est donc, pour eux le symbole d’un partenariat entre administrations publique et privée, qui apporte des solutions innovantes, «l’ePAYEMENT permettra d’augmenter le nombre des clients potentiels par l’amélioration du climat des affaires et d’améliorer la collaboration entre les banques et le secteur public». Enfin, il s’est engagé à faire la promotion de la plateforme auprès de leur clientèle pour susciter leur pleine adhésion.
La présidente de la cérémonie, Rosine Coulibaly/Sori, est revenue sur la volonté de son département, le MENEFID, de réformer l’administration. Elle s’est réjouie du fait que la DGI croit en sa vision et œuvre à sa réalisation. «Je voudrais marquer ma satisfaction et adresser mes félicitations au directeur général des impôts et à l’équipe-projet pour leur engagement et leur détermination qui ont permis la bonne exécution de cette activité», a soutenu la ministre. A l’en croire, sa satisfaction est d’autant plus grande que la mise en ligne de ce module est un pas de plus dans la modernisation de notre administration fiscale qui permettra à notre pays d’améliorer son indice Doing Business et d’accroître la maîtrise des finances publiques et la sécurisation des recettes fiscales.
Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, Mahamadi Savadogo, qui a assisté au lancement, a reconnu que cette plateforme permet de gagner en temps, car «nos agents passaient leur temps à se déplacer et à patienter, pendant des heures, avant d’avoir satisfaction». Il a promis de sensibiliser les opérateurs économiques à s’approprier le portail.