Le 4e congrès ordinaire du Parti de la renaissance, s’est tenu le 30 juin dernier à Ouagadougou, avec pour thème : « Pour une renaissance du Parti de la renaissance nationale ».
Ce congrès, le 4e du genre depuis sa création en 1999, s’est déroulé en présence d’un parterre d’invités composés de leaders de partis politiques amis, de militants et sympathisants venus des différentes régions du pays.
A ce congrès ordinaire, l’actuel président du parti, Michel Béré, a affirmé ceci : « Nous allons remettre donc les compteurs à zéro. Il nous faudra retourner aux fondamentaux de nos relations humaines, à savoir la simplicité, l’ouverture et la vérité».
Le 4e congrès ordinaire du Parti de la renaissance nationale (PAREN) s’est tenu le week-end dernier, en présence de son père-fondateur, Laurent Bado. Dans le discours d’ouverture adressé aux militants, l’actuel président a affirmé que le parti a connu de nombreux soubresauts.
« Il y a 11 mois, précisément les 29 et 30 juillet 2017, le PAREN tenait son 2e congrès extraordinaire à l’issue duquel j’ai été porté à sa présidence en tant que nouveau venu, sans parti pris dans la guerre fratricide en son sein », a dit M. Béré, avant de dévoiler les missions à lui assignées par son parti :
Deux missions ont été assignées à mon équipe, à savoir, d’une part, réaliser la réconciliation entre militants du parti après 7 ans de manœuvres frauduleuses de son 4e président pour se l’approprier et, d’autre part, insuffler un élan nouveau aux structures locales du parti chloroformées par les mensonges éhontés de l’usurpateur Barry qui n’a pas son deux au Burkina quand il s’agit, pour un bourreau, de jouer à la victime larmoyante et pleurnicharde ».
Ce 4e congrès fut aussi un réquisitoire contre l’ancien président du parti, Tahirou Barry. Michel Béré et ses camarades ont saisi l’occasion pour voler dans les plumes de Tahirou Barry, suite à son départ du parti.
« Vous l’avez sans doute constaté : la première mission relative à la réconciliation, est devenue définitivement sans objet, Barry, le traître et escroc, aux sens propres et figurés, ayant finalement choisi de créer son propre parti par procuration ; il revient à l’Assemblée nationale de mettre fin à cette forme pernicieuse et insidieuse de nomadisme politique, Barry étant dans l’opposition quand le PAREN à qui il doit son élection et son passage au gouvernement, est dans la majorité présidentielle ».
Le président du PAREN n’a pas occulté les difficultés que le parti connaît depuis son existence. Selon M. Béré, il y a deux obstacles posés en travers du chemin lumineux du PAREN : « Le premier obstacle est l’incapacité de nos populations, près de 60 ans après l’indépendance, à se faire une opinion personnelle en politique, ce qui conduit au vote d’instinct, non des idées et programmes politiques, « mais pour le manger et le boire immédiats».
Sans mentir, le suffrage universel direct, pour des électeurs non instruits et peu éclairés, est le fossoyeur de la démocratie gouvernante, le moteur de la médiocratie dans notre pays ». M. Béré partage l’idée de ceux qui sont contre ce système de suffrage universel qui demande à un peuple de « mentir à lui-même ».
« Ils n’ont pas tort, ceux qui déclarent que le suffrage universel est le plus sûr moyen d’amener un peuple à mentir à lui-même ». Pour ce qui est des « trahisons » au sein du parti, voici en substance ce que dit Michel Béré : «Depuis sa création en 1999 jusqu’en 2017, le parti a subi une longue et pénible suite de traîtrises, d’infidélités et de plates ambitions à tous les échelons.
Ainsi, les tout premiers élus du PAREN, un maire et 3 députés, ont rejoint leur ancien parti une année seulement après leur élection ». M. Béré a donné une kyrielle d’exemples pour expliquer les cas d’infidélités et de trahisons au sein du parti.
En outre, Michel Béré a affiché sa déception, face aux comportements de certains cadres du parti en qui le fondateur du parti avait placé, dit-il, sa confiance entière. Aujourd’hui, l’actuel président affirme que ces « sombres » individus, par audace, ont tenté, pour toute reconnaissance, de se débarrasser du père- fondateur, voire de son parti originel.
Face à tous ces constats, M. Béré a affirmé qu’il fallait que les choses changent. « Les choses devront changer ; on ne veut plus de taupes, de magouilleurs et autres combinards dans nos rangs. Après tout, on entre librement dans un parti en acceptant ses règles, ses institutions, son programme de gouvernement et on en ressort librement quand on veut », a dit le président du PAREN.
Abordant les perspectives pour le PAREN, Michel Béré a affirmé ceci : « Nous avons le devoir de redynamiser les structures de ce parti incomparable, aux fins de le faire renaître des tas d’immondices entassées sur sa tête pendant 7 ans. Pour ce faire, il nous faudra nous accrocher, sans défaillir, à trois vertus cardinales : la discipline stricte, la fidélité indéfectible aux idéaux, aux règles et au programme de gouvernement du parti».
Affirmant son optimisme, Michel Béré conclut : « Nous allons remettre donc les compteurs à zéro et retourner aux fondamentaux de nos relations humaines, à savoir la simplicité, l’ouverture et la vérité. Le PAREN triomphera, étant entendu que les ténèbres peuvent gagner une bataille quand la lumière gagne toujours la guerre ».
A ce congrès, étaient présents des représentants de partis politiques amis, notamment, Ali Badra Ouédraogo du Rassemblement des patriotes pour le renouveau (RPR) et le président du groupe parlementaire Burkindlim, Emmanuel Lankouand du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), pour ne citer que ceux-là.