Roch Kaboré, le chef de l’État burkinabè, a accepté de revenir pour JA sur sa première moitié de mandat marquée par d’importants défis sociaux, économiques et sécuritaires. Mais aussi de se projeter sur le chemin qu’il reste à parcourir.
Ouaga, mi-juin. Difficile de ne pas ressentir la crainte de nouveaux attentats. Dès l’arrivée à l’aéroport, les mesures prises par le gouvernement – multiples fouilles et vérifications des documents d’identité, portiques de sécurité, bagages passés aux rayons X – s’imposent à tous, y compris aux VIP qui passent par le salon d’honneur.
Idem un peu partout en ville, dans les restaurants fréquentés par les expatriés ou les touristes, et évidemment dans les hôtels. Ceux qui ont connu la capitale avant la révolution de 2014 auront bien du mal à la reconnaître. De jour comme de nuit, l’activité d’antan s’est envolée, ses habitants hésitent à sortir. La célèbre avenue Kwame-Nkrumah, jadis si vivante, n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis les attaques terroristes du café Cappuccino, du Splendid Hôtel et du restaurant Aziz Istanbul. Certains commerces et établissements ont mis la clé sous la porte, d’autres cherchent à se délocaliser.... suite de l'article sur Jeune Afrique