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Victimes de l’insurrection populaire 2014 et du putsch 2015 au Burkina Faso :des contre-expertises préalables pour évaluer les dommages en vue des indemnisations

Publié le lundi 2 juillet 2018  |  Laborpresse.net
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© aOuaga.com par A.O
Victimes du putsch avorté : le gouvernement dans des familles pour présenter ses condoléances
Mardi 13 octobre 2015. Ouagadougou. Une délégation gouvernementale s`est rendue dans des familles de victimes du putsch avorté du 16 septembre pour présenter ses condoléances
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Les victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 Octobre 2014 et du putsch du 15 septembre 2015 au Burkina Faso ,devront patienter encore, en prenant leur mal en patience ,dans l’attente de dédommagements.

En effet,à la question de savoir le sort qui leur serait réservé,le président du Faso,Roch Marc Christian Kaboré,lors de son interview télévisée le 24 Juin 2018, dans le cadre du bilan à mi-parcours de son mandat quinquennal,a fait cas d’actions préalables à satisfaire .Le Chef de l’Etat a souligné le fait que chaque victime ait fait individuellement, l’estimation des dommages qu’il aurait subis avec des montants qui nécessitent des contre-expertises ,pour aboutir à des évaluations fiables.Ce qui voudrait dire ,qu’il reste ce travail préalable à mener par des services compétents pour éviter des risques de surévaluations ou sous-évaluations ,des surfacturations des dommages par des victimes de ces deux drames.Pourtant,dans le budget 2018,une prévision de 4 milliards de FCFA avait été faite au titre des dédommagements de ces victimes.Comme l’a précisé le Président du Faso,ce ne sont pas toutes les prévisions budgétaires qui sont exécutées.Une dotation de 6 milliards de FCFA avait été également inscrite dans le même budget pour l’éventualité du référendum d’adoption de la nouvelle Constitution de la 5è république.Le calendrier de ce référendum a été reporté à 2019 ,conformément au consensus manifesté pour l’option de la voie référendaire en lieu et place de celle parlementaire.En dépit de tous ces tâtonnements liés à des procédures longues,le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale(HCRUN),a fait oeuvre sociale et utile, en diligentant des opérations chirurgicales courant Mai 2018 à Ouagadougou, pour soulager certaines victimes souffrant de l’impact de balles dans le corps.Une preuve de l’utilité du HCRUN ,contrairement à des avis peu éclairés de ceux qui préconisent la suppression de cette institution ,ainsi que d’autres comme le Médiateur du Faso,le Conseil Economique et Social(CES).La réponse du Président du Faso est sans ambages sur ces questions ,en faisant savoir que ce sont des institutions établies par la Constitution.Leur suppression,en réalité nécessite une relecture de la Constitution dont les textes et amendements ont été bouclés dans l’attente de l’adoption par référendum.

Un gros effort reste à fournir par de nombreux acteurs politiques et de la société civile, pour bâtir leurs programmes et déclarations sur des fondements juridiques et des argumentaires objectifs,dans l’optique davantage de crédibilité.Car,quand on agit en méconnaissance de la loi,juste pour des règlements de comptes entre personnes,on se rend ridicule et non crédible.

Jean KY
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