L’ONG Coaching for hope a organisé, le 27 juillet 2013, au stade du 4-Août un atelier de restitution d’une étude commanditée sur les facteurs limitatives de la participation massive des personnes vivant avec un handicap à la pratique sportive. Plus de 50 personnes ont épluché, enrichi et adopté le document qui peut être considéré comme une feuille de route dans la lutte contre les exclusions dans les milieux sportifs.
Le duo d’experts burkinabè, Hamidou Ouédroago et Soumaïla Zorom ont soumis, le 27 juillet, les conclusions de leurs recherches sur la problématique de l’accès des services de sport au personnes handicapées à l’appréciation d’un collège de plus de 50 délégués représentant des ONG, des associations et l’administration publique. Selon le recensement général de la population et de l’habitation au Burkina, on dénombre, en 2006, 168 094 personnes handicapées dans notre pays soit 1,2% de la population. Prendre en compte l’ensemble des besoins de développement psychoaffectif et moteur de cette importante couche vulnérable de la population est une préoccupation majeure de Coaching for hope. « L’ONG britannique, Skillshare à travers son programme coaching for hope, fidèle à sa mission de promouvoir le développement de sport en faveur des personnes handicapées entend apporter sa contribution par un programme intégré en matière de pratique sportive en faveur des personnes handicapées au Burkina » a expliqué son coordonnateur, Simon Ziba. L’étude commanditée à cet effet vise l’amélioration de l’accès du sport par les personnes handicapées mais aussi leur adhésion, leur participation aux projets et programmes en leur faveur. De l’étude, on retiendra que des acquis existent au rang desquels, la mise en place d’une fédération nationale chargée de la question des personnes handicapées, l’existence d’un dispositif institutionnel et organisationnel structuré, la disponibilité d’une direction et d’une documentation au ministère des Sports portant sur la question. Toutefois, les conclusions de l’étude ont surtout fait état d’une insuffisance des infrastructures sportives et leur inadaptation aux personnes handicapées, de querelles intestines, le non disponibilité des infrastructures de proximité, d’une insuffisance des équipements sportifs adaptés aux personnes handicapées, la persistance de préjugés et autres pesanteurs socioculturelles. Pour optimiser la participation des personnes handicapées dans les différents programmes sportifs nationaux, les experts ont dégagé deux grands axes prioritaires d’intervention. Ainsi, il a été recommandé le développement d’actions de plaidoyer et de sensibilisation, de renforcement des capacités des acteurs, de redynamisation des structures et de développement de partenariat. Soumis à l’appréciation des délégués, le document a enregistré des amendements et a été finalement adopté.
