Les interrogatoires des accusés du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso ont commencé vendredi devant le Tribunal militaire de Ouagadougou, a-t-on appris de sources médiatiques.
Selon le journal en ligne Lefaso.net, c’est le sergent-chef Zerbo Laoko Mohamed qui a été le premier à passer à la barre devant le Tribunal militaire (délocalisé, pour la cause, dans la salle des banquets de Ouaga 2000, dans le Sud de Ouagadougou).
Les chefs d’accusation retenus contre le sergent-chef Zerbo sont: Attentat à la sûreté de l’État, meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation volontaire aggravé.
A cette reprise du procès, certains avocats dont Me Paul Kéré qui s’était retiré est revenu pour se constituer pour la défense des accusés comme le Général Gilbert Diendéré.
Entamé le 27 février dernier, le procès du coup d’Etat manqué de mi-septembre 2015 a connu plusieurs reports.
Les inculpés dans le dossier sont au nombre de 84 dont 66 militaires et 18 civils. Les Généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé sont considérés comme les présumés cerveaux de ce coup d’Etat manqué.
Selon l’arrêt de renvoi, ils sont poursuivis pour, entre autres, «attentat à la sûreté de l’Etat, meurtre, coups et blessures volontaires, dégradation de biens appartenant à autrui, trahison, incitation à commettre des actes contraires au règlement et à la discipline, violence et voies de fait sur autrui, ou de complicité de ces infractions».