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Mouvement d’humeur au CCVA : Les agents dénoncent les mauvaises conditions de travail

Publié le mardi 26 juin 2018  |  aujourd8.net
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© Autre presse par DR
Centre de contrôle des véhicules automobiles CCVA. Samedi 12 janvier 2013 : Lancement du contrôle technique des tricycles
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Les agents du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) ont entamé un mouvement d’humeur, dans la matinée du lundi 25 juin 2018, pour dénoncer les mauvaises conditions de travail. Ils invitent les premiers responsables à trouver rapidement une solution à cette situation, sinon la grève va se poursuivre.

Les services du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) sont paralysés par un mouvement d’humeur des travailleurs. Présents à leur lieu de travail, ils n’assurent aucun contrôle d’engins, depuis ce lundi 25 juin 2018. Et pour cause, ils dénoncent leurs mauvaises conditions de travail, ainsi que les discriminations auxquelles ils sont confrontés. Selon les explications d’un des responsables des travailleurs, ils dénoncent, à travers ce mouvement d’humeur, la vétusté des installations (depuis 1997) qui ne permet pas de bien prendre en charge la visite technique, le diagnostic et l’expertise des engins. Mais, ce qui a déclenché ce mouvement d’humeur poursuit-il, c’est la construction du nouveau hall qui n’a pas été réceptionné à temps. Il explique que ce hall était censé être un hall de référence, mais il laisse à désirer. A l’écouter, ce hall a été construit à la va-vite, sans prendre en compte les exigences d’un hall de référence. «Le hall a été construit sans issues de secours, alors que nous travaillons dans un milieu avec des véhicules qui sont susceptibles d’avoir une panne à tout moment ou même de prendre feu. Si un contrôleur est à la fosse, s’il y a un problème, la personne n’est pas en sécurité. Et on dit au personnel de travailler dans de telles conditions, on a dit non, on ne peut pas l’accepter», a-t-il avoué. Toujours dans son argumentaire, il informe que le hall a été construit sans le matériel nécessaire qui lui permettrait de bien fonctionner. «Le technicien du bâtiment n’a pas les dimensions réelles d’un hall et ne connaît pas le matériel adapté qui doit être utilisé pour la réalisation de ce celui-ci. Cela a été fait au jour le jour, on démonte un appareil de l’autre côté qui est vétuste et on vient l’installer dans le nouveau hall», a-t-il ajouté. En outre, il indique que contrairement aux anciens halls, le nouveau ne dispose d’aucun bureau, le matériel est exposé aux intempéries. En sus, il dénonce des propos grossiers et déplacés du premier responsable, à l’endroit de certains travailleurs.

Après avoir fait comprendre aux premiers responsables que ce hall n’était pas aux normes, il affirme que ces derniers ont promis d’y réfléchir mais jusque-là, rien n’a changé. Et comme la réflexion prenait trop de temps, les travailleurs ont décidé de prendre eux-mêmes leur destin en main.

De même, il soutient que pendant qu’eux, ils demandent une augmentation de salaire, les premiers responsables refusent, alors que ce nouveau hall a été construit sans budget. Et au lieu de résoudre le problème pour tout le monde «Le Président du conseil d’administration (PCA), Sibiri Sanou, augmente les salaires à la tête du client, selon son bon vouloir», fait-il savoir. A l’issue de la rencontre avec les premiers responsables, il soutient que si rien n’est décidé, ils ne vont pas reprendre le service. «Si quelque chose est arrêté et qu’on est satisfait, on reprend le boulot immédiatement».

Les premiers responsables, avec à leur tête, le PCA, Sibiri Sanou, ont accepté de les recevoir pour discuter et trouver un consensus. Mais à leur sortie, rien n’a filtré de ce qui a été décidé. A part que le PCA a négocié pour que les véhicules qui sont déjà stationnés dans le centre puissent être évacués. Chose qu’ils ont accepté faire. Par la suite, le PCA a sommé les hommes des médias présents de quitter les lieux, car ils n’avaient pas été appelés. Il poursuit que ce qui se passait au CCVA était un problème interne qui va être résolu entre eux et que la presse n’avait rien à y voir. En plus de Ouagadougou, cette grève est étendue à toutes les stations du Burkina Faso (Bobo, Koudougou, Gaoua, Fada, Ouahigouya, Kaya et Tenkodogo). «Ils nous soutiennent et ils sont tous en grève aussi, pour les mêmes causes», a-t-il conclu.

En rappel, le Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) a pour objectif, d’assainir le parc automobile national et d’améliorer la sécurité routière, en exécutant des visites techniques, ainsi que la réalisation de toutes les actions se rapportant directement à cette activité, notamment l’expertise automobile, industrielle et incendie.

Pélagie OUEDRAOGO
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