Dans le cadre du suivi des travaux d’infrastructures routières, le ministre Eric Bougouma, accompagné de son homologue de l’Energie, Ismaël Bachir Ouédraogo, a effectué une visite, le jeudi 21 juin 2018, sur les chantiers des travaux de la Route nationale n°3 (RN3) et du pont de Yalgo dans la région du Centre-Nord.
Les travaux sur le pont de Yalgo sont à un taux de réalisation de 85%. De même, les œuvres d’entretien périodique de la Route nationale n°3 (axe Ziniaré-Kaya) et des voies d’accès au gouvernorat vont bon train. C’est le constat fait par le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, lors de la visite des différents chantiers, le jeudi 21 juillet 2018. En effet, le chef d’agence de SOGEA SATOM, Robin Testot-Ferry a fait savoir que la circulation sera rétablie d’ici à mi- juillet sur le pont de Yalgo, un déversoir long de 200m en réparation depuis le 26 avril 2018 à cause du dalot endommagé. « Nous avons démoli les 50 mètres de dalots incriminés et nous avons utilisé des dalots préfabriqués », a-t-il expliqué. Par ailleurs, le chef d’agence a indiqué que sa société a eu quelques difficultés, notamment des érosions sous l’ouvrage. Selon le ministre des Infrastructures, le pont de Yalgo est l’une des portes principales du Sahel. C’est pourquoi, à l’en croire, tout est mis en œuvre pour satisfaire la population. «Une interruption de trafic à ce niveau est une catastrophe pour toute la région et pour l’ensemble du pays », a -t-il laissé entendre. Avant d’ajouter que c’est pour cette raison que le conseil des ministres a marqué son accord pour la fonctionnalité du pont. Concernant la route nationale n°3 entre Ziniaré et Kaya, le ministre a signifié que les travaux d’entretien périodique qui s’y font consistent par endroit, sur plus d’une vingtaine de kilomètres à reprendre entièrement la couche de base et la couche de roulement. « Nous avons une route remise à neuf sur cette partie », s’est-il réjoui.
Sauvegarder le patrimoine routier
Toutefois, il a fait savoir que l’entreprise chargée de la réhabilitation de ladite route a été interpellée de revoir certains endroits où l’on aperçoit la présence des escaliers. Il est vrai que le budget est limité, a-t-il reconnu, mais nous tenons à ce que les corrections soient faites. En rappel, les travaux d’entretien s’inscrivent dans le cadre global de la sauvegarde du patrimoine routier national. Ils visent, entre autres, à rattraper le retard d’entretien périodique qui rend inefficace et onéreux l’entretien courant et désenclaver les régions. A Kaya, le ministre de l’Energie, Ismaël Bachir Ouédraogo a invité M. Bougouma a visité un pont de «Napagba » en état de dégradation avancée. A ce niveau, le patron des Infrastructures a indiqué que le maire de Kaya a également adressé une correspondance à ce sujet avant de poursuivre qu’il a été impressionné par cette catastrophe naturelle qui demeure une préoccupation majeure pour les habitants. «Des domiciles ont été saccagés par la puissance des eaux de pluie par conséquent, nous avons demandé à la mission de contrôle qui s’occupe de la réhabilitation de la route nationale n°3 de faire une proposition urgente d’aménagements nécessaires sur ce pont », a soutenu M. Bougouma.
Mariam SOMDA/OUATTARA
Le ministre Eric Bougouma à propos des 100 milliards de F CFA
Profitant de l’occasion, les journalistes ont demandé l’avis du ministre des Infrastructures sur la polémique d’un prêt de 100 milliards par rapport au Fonds spécial routier du Burkina. Sur la question, Eric Bougouma a réagi :
«C’est une opération bancaire régulière, transparente, nécessaire et opportune. L’opération est régulière parce que la réglementation des fonds routiers dans l’UEMOA l’oblige et toutes les autorisations requises au niveau national ont été obtenues. Elle est transparente car il n’y a aucune clause secrète dans les conventions signées publiquement. Le taux d’intérêt de 6,75%, raisonnable, a été âprement négocié. D’ailleurs, la BAD et la BOAD ont des guichets aux taux plus élevés. Le remboursement se fera sur les ressources du Fonds spécial routier constituées de la taxe sur les péages et d’une partie de la taxe sur les produits pétroliers. Elle est nécessaire et opportune en ce sens qu’elle permettra de financer une partie du programme d’entretien routier. Au regard de l’état de nos routes, la polémique me paraît inutile».