Ouagadougou, – Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, évoquant la récente conférence nationale sur les salaires des fonctionnaires a déclaré, dimanche soir, que la mise en œuvre, à partir de 2019, des conclusions de cette rencontre permettra au gouvernement d’avoir une meilleure maîtrise de la masse salariale.
Face aux journalistes lors d’un entretien en direct sur trois chaines de télé, le président du Faso, tout en appelant les syndicats à la négociation et à la reprise du travail pour ceux qui sont en grève a réitéré la volonté et la disponibilité du gouvernement a toujours privilégier le dialogue.
La conférence sur la rémunération des agents de la fonction publique s’inscrit justement dans cette logique selon le président du Faso.
Dans la même logique de maîtrise des dépenses, le gouvernement a réduit le nombre de recrutements à la fonction publique cette année. Car «si nous voulons garder les équilibres on est également obligé de réduire les emplois de façon transitoire», a précisé Roch Kaboré.
Concernant le cas des magistrats qui aurait alimenté le front social, Roch Kaboré se veut clair: «les magistrats avaient négocié avec le gouvernement de la Transition». Et dans la continuité de l’Etat, le nouveau gouvernement a donc entériné ces accords qui avaient été pris avec la Transition.
A l’issue de conférence nationale sur les rémunérations des agents du public, il ; ressort que 80% des fonctionnaires de l’Etat verront leurs salaires valorisés en augmentation d’au moins 29 000 francs CFA à compter de janvier 2019.
«Ce n’est pas une égalité de salaire, c’est une équité», a déclaré le Président.
Aux premières heures de son élection, le gouvernement a validé des textes accordant un statut particulier aux magistrats, entrainant ainsi une envolée des revendications tous azimuts des travailleurs des autres secteurs de la fonction publique.