Ouagadougou, -Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a invité dimanche, les syndicats des Finances à «lever le mot d’ordre de grève et reprendre le travail» rassurant «qu’aucune disposition n’a encore été engagée» concernant la décision de recrutement de retraités et volontaires pour assurer la continuité du service.
«Je pense que les syndicats (des Finances) doivent lever le mot d’ordre de grève et reprendre le travail» a souhaité ce dimanche nuit le président du Faso Roch Marc Christian Kabore, au cours d’une interview de bilan de mi-mandat animée par trois journalistes burkinabè.
Selon lui, le gouvernement n’est pas dans une volonté de «faire du mal à des agents ou à des fonctionnaires qui travaillent pour le compte de l’Etat», mais a «un rôle de continuité de service public» à assurer, d’où selon lui, la décision de recrutement de retraités et volontaires.
Cependant, il rassure les syndicats en ces termes : «aucune disposition n’a encore été engagée, nous avons encore toutes les chances de pouvoir renouer langues et rechercher les solutions qui permettent à notre pays d’avancer. Nous sommes dans cette disposition d’esprit».
La Coordination des syndicats du ministère de l’économie et des Finances (CS-MEF) a refusé de prendre part la conférence sur la mise à plat des rémunérations à la Fonction publique qui s’est tenue du 12 au 14 juin dernier.
« S’ils (les syndicats) avaient accepté le principe d’être présents, l’ensemble des questions qu’on pose aujourd’hui seraient des questions qui sont versées sur la table de discussion et de négociation de manière à rechercher les solutions», estime Roch Marc Christian Kaboré.
Selon le président du Faso, «le clash» avec les syndicats est venu de «deux points sur lesquels, il n’y avait pas d’accord» à savoir «les points relatifs à la sécurisation du Fonds commun et le check off».
«Nous avons estimé comme nous avions un accord sur les trois premiers points, il était bon qu’on signe un accord partiel de manière à ce que nous poursuivions les discussions sur les deux autres points sans accords. Ils ont répondu que c’était le tout ou rien», a-t-il déploré.
Malgré la fin de la conférence sur la mise à plat des rémunérations à la Fonction publique, le président du Faso pense que le dialogue est toujours possible.
« Nous devons nous asseoir pour évoquer les deux points (…) et nous verrons la démarche qu’il faut pour qu’ils participent avec les autres syndicats dans les discussions parce que nous avons 6 mois pour préparer la mise en œuvre des nouvelles dispositions», a-t-il affirmé.