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Initiatives locales de sécurité : des modules en élaboration pour un meilleur encadrement

Publié le samedi 23 juin 2018  |  Sidwaya
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Le ministère de la Sécurité tient, du 20 au 30 juin 2018, à Manga, un atelier de rédaction des modules de sensibilisation et d’encadrement des initiatives locales de sécurité en matière de coproduction de la sécurité au Burkina Faso.

Le gouvernement multiplie ses efforts pour garantir la paix et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. En effet, grâce à un appui financier de l’Union européenne, il a initié, du 20 au 30 juin 2018, à Manga, une rencontre réunissant des responsables opérationnels des Forces de sécurité intérieure (FSI), des leadeurs de structures Communautaires locales de sécurité (CLS) et des responsables d’organisations de défense des droits humains pour discuter des modules de sensibilisation et d’encadrement adéquats au profit des Initiatives locales de sécurité (ILS). Selon le gouverneur de la région du Centre-Sud, Casimir Séguéda, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, l’objectif de ce conclave est de doter le Ministère de la sécurité (MS) d’un document consensuel. Lequel, a-t-il dit, va servir de référentiel pour les actions d’encadrement des membres des structures partenaires de la Direction de la police de proximité (DPP).

Convaincu que c’est « par l’union des efforts et des compétences entre les forces de sécurité intérieure et les populations » que l’on pourrait venir à bout de l’insécurité galopante au Burkina Faso, le gouverneur Séguéda s’est félicité de la tenue de l’atelier. Il s’est aussi réjoui du fait qu’il servira de tribune aux acteurs publics et privés du domaine sécuritaire de réfléchir, de façon concertée, à la forme de collaboration à prôner.

Pour une action efficiente

Un sentiment partagé également par le coordonnateur de l’Union nationale des Dozos tradipraticiens et Dozos sans frontières, Me Yacouba Drabo dit « Le Bonck ». « Cette formation est capitale pour nous les Dozos parce qu’elle va nous permettre non seulement de mieux comprendre et de respecter les droits de l’homme et l’autorité publique mais aussi de tisser une entente avec les Kogl-wéogo pour qu’enfin nous puissions parler le même langage », a-t-il dit. Le chef Kogl-wéogo de la région de l’Est, Moussa Thiombiano dit « Django », est, lui aussi, enthousiaste et reconnaissant des autorités pour avoir organisé la rencontre. A ses dires, l’initiative a d’ailleurs trop tardé au regard des enjeux liés à la question sécuritaire au Burkina Faso qui, aujourd’hui, est marquée par des actes terroristes à répétition.

Tout en invitant ses pairs à des échanges francs et dans le respect mutuel, il a dit fonder l’espoir que « les recommandations n’aillent pas encore dormir dans les tiroirs ». A cette interpellation, le secrétaire général du MS, Abdoulaye Ouédraogo, s’est voulu rassurant. Il a annoncé que sur la base des conclusions de l’atelier, un large programme de formations et de sensibilisations des membres des CLS sera élaboré pour faciliter la coproduction de la sécurité dans les villes et campagnes du Burkina Faso.

La tenue de l’atelier de Manga, a rappelé M. Ouédraogo, fait suite au forum national sur la sécurité d’octobre 2017 où, au nombre des recommandations, il avait été demandé de dynamiser la police de proximité en tant qu’approche de sécurité publique et de renforcer l’encadrement des ILS dans la coproduction de la sécurité.

Mamady ZANGO
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