Le Président de l’Assemblée nationale, a dans son discours de clôture de la session parlementaire le 4 juin dernier, semblé indiquer que l’option par voie constitutionnelle pour l’adoption de la Constitution de la Vè République ait la faveur des gouvernants.
Tant mieux s’il en est ainsi, même si à ce jour, aucune déclaration officielle de l’autorité qui a la compétence dernière, le Président du Faso, en la matière n’a été faite dans ce cas.
A titre d’éclairage historique, voici un tableau des constitutions et de la gestion de leur adoption depuis l’indépendance. On constatera qu’aucune nouvelle Constitution voltaïque puis burkinabè, ne l’a été par voie parlementaire.
Tableau
1-Sous la Communautéfranco-africaine : référendum du 15 mars 1959
Promulgation de la Constitution: 19 mars 1959
2-Première République: référendum du 27 novembre 1960
Promulgation de la Constitution: 30 novembre 1960
3-Deuxième République: référendum du 14 juin 1970
Promulgation de la Constitution: 19 juin 1970
4-Troisième République: référendum du 27 novembre 1977
Promulgationde la Constitution: 13 décembre 1977
5-Quatrième République: référendum du 2 juin 1991
Promulgationde la Constitution: 11 juin 1991.
Nous sommes bien sous l’emprise de la Constitution du 11 juin 1991. Contrairement aux lois où la date d’adoption sert de référence, pour la Constitution, lorsqu’on s’y réfère, c’est la date de la promulgation qu’on cite.