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Forum national des personnes handicapées : Tracer les sillons d’une aube nouvelle

Publié le jeudi 21 juin 2018  |  Sidwaya
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Le Forum national des personnes handicapées a ouvert ses portes hier, mercredi 20 juin 2018, à Ouagadougou. En deux jours, personnes handicapés, acteurs et gouvernants vont ensemble tracer les lignes pour une meilleure condition des personnes en situation de handicap.

Le forum national des personnes handicapées, tant annoncé est enfin effectif. Il a débuté hier, mercredi 20 juin 2018 à Ouagadougou. Dans la matinée, aidées de leurs béquilles, des cannes, ou dans des chaises roulantes, accompagnées ou en solitaire, des personnes vivant avec un handicap, venues des 13 régions du pays ont tous convergé au palais des Sports de Ouaga 2000.

Ils ont été rejoints par des acteurs intervenant dans le domaine du handicap, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba et des membres du gouvernement. Ils ont tous répondu à l’appel du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré qui matérialise ainsi, l’un de ses engagements.

Celui d’offrir un cadre d’expression à cette couche sociale vulnérable. C’est ainsi, qu’ensemble, ils ont échangé sur le thème : «Autonomisation sociale et économique des personnes handicapées : défis et perspectives. «L’un des objectifs du forum est de permettre aux personnes handicapées et aux acteurs d’analyser et d’échanger sur les obstacles à la mise en œuvre effective des dispositions juridiques et des politiques existantes en leur faveur», a déclaré Paul Kaba Thiéba.

«Cela est d’autant plus réconfortant que nous avons très tôt compris la nécessité de la réflexion collective sur la recherche des solutions viables et durables pour une meilleure prise en compte des personnes vivant avec un handicap dans le développement du Burkina Faso», a souligné, le porte-parole des personnes handicapées, Souleymane Ouédraogo, attaché en études et d’analyses au ministère en charge des droits humains.

Dans son discours livré en braille, il a relevé la pertinence du thème. Une thématique qui aborde la double nature du défi que son pays doit relever. Il s’agit de résoudre le problème de pauvreté et de discrimination des personnes vivant avec un handicap et, parallèlement, tenir compte de la problématique du développement inclusif.

«Ce forum nous donne l’occasion d’aborder dans tous les compartiments, les préoccupations communes à notre autonomisation économique et sociale et au développement inclusif en vue de dégager des orientations qui permettraient à nos autorités de prendre des mesures efficaces à la protection des personnes vivant avec un handicap», s’est réjoui M. Ouédraogo. Revenant sur les statistiques nationales,

il a cité que 43, 5% des personnes vivant avec un handicap sont en fonction (52, 4% d’hommes et 33, 6% de femmes) contre 40, 8% d’inactives. Quant aux chômeurs, ils représentent 0,6% et ceux qui sont en quête de leur premier emploi sont 0, 8%. Ceux qui travaillent à leur propre compte sont 48,1%. Ils sont suivis par des aides familiales 42,5%.

Le dialogue direct

Les salariés (Fonction publique) ne représentent que 3,6% et les employeurs représentent 0, 6%. Le porte-parole a estimé que cette situation préoccupante est la conséquence des effets conjugués de la faible application de textes et des pesanteurs socioculturelles. Ainsi, le gouvernement s’engage à prendre à bras-le-corps cette situation.

D’où l’axe 2 du PNDES qui a consacré une part importante à la protection et à la promotion des personnes handicapées, selon le Premier ministre. Figure sur la liste, l’augmentation de la proportion des personnes handicapées actives de 2, 2% en 2015, à 50% en 2020 et de celle des étudiants handicapés bénéficiant d’un appui spécifique de 11% en 2015 à 50% en 2020.
Des objectifs auxquels le gouvernement est déterminé à atteindre.

«C’est un enjeu économique car les personnes vivant avec un handicap apportent leur contribution à la richesse naturelle. C’est un enjeu de solidarité et de progrès pour notre modèle social. C’est un enjeu éthique et enfin c’est un engagement du président du Faso», a reconnu le chef du gouvernement.


C’est pourquoi, durant les deux jours, il a invité les participants à tracer les sillons d’une aube nouvelle pour les personnes handicapées et pour le pays. Des sillons qui vont se dessiner davantage, ce jour, avec le dialogue direct avec le président du Faso.

Mariam OUEDRAOGO
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