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L’Observateur Paalga N° 8434 du 12/8/2013

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Fermeture des cités universitaires : Des «centres d’accueil» UPC pour étudiantes et étudiants
Publié le lundi 12 aout 2013   |  L’Observateur Paalga


Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse du chef de file de l`opposition
Jeudi 25 juillet 2013. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique a animé une conférence de presse sur la marche-meeting du 28 juillet contre la mise en place du Sénat. Photo : Zéphirin Diabré, chef de file de l`opposition politique


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Une cinquantaine d’étudiantes et d’étudiants délogés des cités universitaires de la capitale ont trouvé refuge dans des villas mises à leur disposition par l’Union pour le progrès et le changement (UPC), qui prend également en charge leur alimentation. Ils ont reçu la visite du président du parti, Zéphirin Diabré, qui a fait le tour de ces sites, le mercredi 7 août 2013, pour les assurer de son soutien et les encourager.

C’est aux environs de 15h, le mercredi 7 août 2013, que la vingtaine d’étudiantes délogées de la cité des filles de Larlé et relogées par l’UPC, dans une villa du quartier Wemtenga depuis le 3 août dernier, ont reçu la visite du président dudit parti, Zéphirin Diabré. «Vous pouvez rester autant que vous voulez et nous ferons ce que nous pouvons pour satisfaire vos besoins», leur a affirmé ce dernier qui leur a également fait part de sa rencontre avec le Premier ministre au cours de laquelle il a souligné l’urgence de l’ouverture d’une cité de vacances et la nécessité de la libération des étudiants détenus.

Une visite appréciée à sa juste valeur par les locataires de la villa, à l’image de Salimata Lingani, étudiante en 3e année de droit, qui a déclaré : «Tout cela nous va droit au cœur. C’est le geste qui compte surtout pour nous, le fait qu’il nous a hébergées, sinon on était exposé vraiment à tout à Ouaga, étant donné qu’on n’avait pas où aller. Ils nous ont trouvé un refuge et en plus ils viennent nous rendre visite». Le deuxième site visité est celui de Dassasgho, où une trentaine d’étudiants des cités de Kossodo et de la Patte-d’oie ont trouvé refuge.

A ces derniers un lot d’ustensiles de cuisine a été offert et le président de l’UPC les a assurés de son soutien. Selon le Secrétaire à la jeunesse du bureau politique national de l’UPC et président du comité de soutien aux étudiants, Léonce Zagré, c’est depuis le 2 août que le parti a commencé à reloger des étudiants par l’intermédiaire de ceux qui sont entrés en contact avec eux : «Nous avons, dans un premier temps, ouvert une villa à Zogona où sont logées les filles, un site à Somgandé derrière l’hôtel Silmandé, et une autre maison à Dassasgho que nous payons à 125 000 francs CFA par mois.

Mais notre action ne se limite pas à ceux que nous logeons ; nous apportons également notre soutien à ceux qui sont relogés, notamment sur les sites comme celui non loin de Paul VI et du siège du FFS en leur fournissant des vivres et en essayant de répondre autant qu’on peut à leurs doléances. En plus donc de l’action propre à l’UPC, nous nous inscrivons dans l’action collective, car nous venons aussi en aide aux étudiants qui ont ouvert une permanence au niveau du Centre de presse Norbert-Zongo».

«Nous sommes ravis d’avoir reçu ce soutien de l’UPC et de toute la famille de l’opposition, a souligné Jérémie Bonkoungou, étudiant en 2e année de médecine. En tant que président de l’Association des élèves et étudiants burkinabè venant de l’extérieur (AEBEX), nous avons la tâche très lourde de caser ces derniers après le délogement. Nous avons pu faire un convoi pour une trentaine de nos membres qui sont rentrés par le train en Côte d’Ivoire.

Il reste une cinquantaine de membres qui n’ont pas de logement mais l’UPC a promis d’ouvrir de nouveaux sites et d’autres partis politiques de l’opposition ainsi que des particuliers aussi se montrent solidaires de nous. Nous considérons comme une insulte la proposition de ceux mêmes qui nous ont chassés et qui viennent maintenant nous proposer de nous reloger. Fermer les cités et revenir jouer les pompiers, c’est injuste. On aurait dû ouvrir la liste par rapport à ceux qui veulent rester dans les cités de vacances à au moins deux mois de la fermeture comme cela a toujours été fait de par le passé».

Hyacinthe Sanou

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