Au lendemain de la fête marquant la fin du jeûne musulman, les terroristes ont repris les attaques dans les parties Est et Centre-Est du Burkina.
Dans la nuit du samedi 16 au dimanche17 juin, ils ont fait un mort et un blessé (tous des policiers) et indéniablement des personnes psychologiquement atteintes.
Ces trois attaques simultanées (selon un communiqué du ministère de la Sécurité) ont visé un poste de l’Office national de sécurité routière (ONASER), un autre de la police et un poste de gendarmerie.
Attaques ayant eu lieu à la veille des examens du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) qui débutent aujourd’hui même, et du Certificat d’études primaires qui débute mardi. C’est tout à la fois un symbole et un signal fort que les terroristes veulent donner.
En effet, l’un des objectifs recherchés des terroristes est de faire en sorte que l’Etat perde tout le contrôle de la partie Nord du pays, y compris de plus en plus l’Est. Empêcher donc les examens scolaires de se dérouler dans ces parties sera un gros point de gagné pour les terroristes.
Malheureusement, c’est ce sur quoi ils sont en passe de réussir. Même si, toujours selon les termes du communiqué du ministère de la Sécurité, nos forces de défense et de sécurité ont opposé une farouche résistance aux assaillants; ce qui leur a permis d’abattre l’un d’entre eux et de mettre ainsi en déroute les autres criminels qui ont pris la poudre d’escampette. Comme d’habitude, ils n’étaient pas encore été identifiés et naturellement, des ratissages sont en cours en vue de les retrouver.
En effet, le plus grave dans cette attaque, comme d’ailleurs dans toutes celles qui ont été perpétrées jusqu’à présent au Burkina, est que des habitants des localités ont très souvent aperçu les assaillants ou en tout cas, ont détecté des mouvements suspects dans la journée.
Sans les dénoncer!? C’est à se demander si les appels à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité sont entendus et compris des populations. Il va falloir pour cela, au lieu des simples appels, faire de la sensibilisation de proximité. Parce que la facilité avec laquelle les terroristes entrent sur le territoire, commettent des attaques et repartent est déconcertante.
Autrement dit, on peut, au risque de se tromper, croire que le dispositif de sécurité mis en place est soit inexistant, soit inefficace. Ou peut-être que la forme de collaboration avec les populations ne rassure pas ces dernières. Il est inadmissible que des populations refusent de dénoncer des assaillants qui sont venus uniquement pour les neutraliser.