Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Liberté d’expression : Naïm Touré aux arrêts, les réseaux sociaux enflammés

Publié le lundi 18 juin 2018  |  L’Express du Faso
Comment


Si on ne l’avait pas interpellé et gardé à vue, personne ne serait allé chercher à voir et à comprendre ce qu’on reproche à Naïm Touré ou du moins, ce qu’il a bien pu faire. Si du côté de ceux qui ont décidé de son interpellation (gendarmerie ou parquet?) on ne pipe mot, du côté des internautes, des activistes et défenseurs des droits de l’Homme et de la liberté d’expression, on estime que c’est suite à une publication que l’intéressé a faite sur sa page Facebook.

Dans laquelle, il interpelle, à son tour, les forces de défense et de sécurité à prendre des distances avec les politiciens. Ce qui peut être compris comme un appel à la sédition, et/ou à la révolte. Du coup, Naïm Touré se retrouve en porte-à-faux avec la loi.

La première interrogation qu’on ne pose, si réellement il s’agit de sa publication, est de savoir si les publications sur les réseaux sociaux, qui ne sont pas comparables à celles faites dans les organes de presse conventionnels et journaux en ligne, sont subitement devenues crédibles au point de soulever le courroux des grands. Du reste, la publication de Naïm est destinée à des personnes bien ciblées.

Qui, chaque jour dénoncent, même si c’est en sourdine, les conditions parfois très difficiles dans lesquelles elles exercent leurs missions. Est-ce Naïm Touré ou un autre activiste qui avait fait une publication sur un quelconque réseau social pour qu’il y ait mutinerie au Burkina en 2011?

Il semble qu’ici, si une fois de plus, c’est sa publication qui est mise en cause, car le jeune activiste y pose un problème qui est celui de l’immixtion dans les prérogatives des forces de défense et de sécurité. Même si c’est en empruntant un autre style.

Du reste, ceux à qui le message est destiné sont suffisamment instruits pour savoir si ce qu’il dit est vrai ou faux. Par ailleurs, Naïm Touré est-il si pertinent pour convaincre toute notre armée à faire sédition? A moins qu’à travers lui, on veuille mettre la main sur des «poissons beaucoup plus gros». Si c’est le cas, il faut aller tout de suite à l’essentiel tout en rassurant l’opinion.

De toute évidence, le cas Naïm Touré est déjà «pendant» et il va falloir y trouver solution. Car, le jeune activiste pourrait y gagner en popularité. Comme partout ailleurs, le pouvoir est en train de générer des activistes qui, pourraient devenir avec le temps, de véritables «poils à gratter».

Denis Dafranius SANOU
Commentaires

Dans le dossier

Société civile
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment