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Luc Marius Ibriga, contrôleur général « La lutte contre la corruption est une exigence de foi pour le cadre chrétien »

Publié le lundi 18 juin 2018  |  Le Pays
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© Autre presse par G.S
Nouveau code électoral : les forces vives approuvent son adoption
Samedi 25 avril 2015. Ouagadougou. Place de la révolution. Les forces vives de la nation ont organisé un meeting unitaire pour apporter leur soutien à la transition et au nouveau code électoral. Photo : Luc Marius Ibriga, porte-parole des organisations de la société civile (OSC)
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La 3e messe des cadres et responsables catholiques, organisée par le Service pastoral pour la formation et l’accompagnement des responsables (SEPAFAR), a eu lieu le 17 juin 2018 au Centre national cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou. Une rencontre spirituelle et riche en enseignements, qui a été patronnée par le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque métropolitain de Ouagadougou, et ponctuée par une communication sur le thème « le cadre catholique face à la corruption», animée par le président de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), Luc Marius Ibriga.

« La corruption est un facteur de mal gouvernance. Et la lutte contre cette corruption est une exigence de foi pour le cadre chrétien ». C’est ce qu’a déclaré le président de l’ASCE-LC, Dr Luc Marius Ibriga, lors de la messe des cadres et responsables catholiques, le 17 juin dernier à Ouagadougou. Pour lui, le chrétien, à la lumière de la doctrine de l’Eglise catholique, ne peut adopter ni tolérer la corruption, dans la mesure où l’Eglise montre que la sociabilité est un élément d’humanisme et suppose que l’on tient compte de l’ensemble de la communauté. A son avis, les causes de la corruption sont, entre autres, l’impunité, l’ignorance, la perte des valeurs morales, le bas salaire. Jésus même, dans la Bible, selon Mathieu, a indiqué Luc Marius Ibriga, a été trahi pour cause d’argent. La corruption, a-t-il ajouté, étant source d’injustice aggravant la pauvreté et la misère des personnes pour une appropriation par quelques-uns, est contraire à la doctrine de l’Eglise. Or l’un des principes fondamentaux de la doctrine sociale, est le respect de la dignité humaine. « Cadres catholiques, tolérer la corruption n’est pas compatible avec la foi catholique », a-t-il interpellé. Et de poursuivre que la lutte contre la corruption n’est pas le fait exclusif des cadres catholiques, mais de tout citoyen. Toutefois, le cadre catholique a une raison supplémentaire de lutter contre la corruption, au regard de la doctrine sociale de l’Eglise et de sa foi. Pour sa part, l’aumônier des groupes sociaux à la paroisse universitaire Saint Albert Le Grand et coordonnateur du SEPAFAR, Anatole Tiendrébéogo, a indiqué que la messe des cadres est une clôture de toutes les activités de l’année, du SEPAFAR. Le constat fait à travers ces échanges, a-t-il dit, est que le chrétien catholique ne montre pas la différence à cause de sa foi dans la lutte contre la corruption. Le thème de cette journée, a-t-il poursuivi, visait à faire prendre conscience aux chrétiens catholiques que si l’on suit l’enseignement du Christ dans l’évangile, on devrait être un exemple dans la promotion de la justice, de l’équité, de la paix et du développement. « Chacun, après cette communication, doit faire une remise en cause de ses efforts pour être un citoyen qui répond aux exigences du développement du Burkina, mais aussi qui vit sa vie de citoyen en conformité avec sa foi de chrétien », a-t-il souhaité. Notons que la messe des cadres catholiques a été célébrée par le cardinal Philippe Ouédraogo.

Valérie TIANHOUN
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