Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Burkina: Le président Kaboré a un caractère faible face aux revendications généralisées, estime Etienne Traoré

Publié le samedi 16 juin 2018  |  AIB
Politique
© aOuaga.com par Séni Dabo
Politique : conférence de presse-anniversaire de Burkina Yirwa
Jeudi 21 juillet 2016. Ouagadougou. Le parti Burkina Yirwa a animé une conférence de presse pour marquer son premier anniversaire intervenu le 7 juillet dernier, date de sa reconnaissance officielle. Photo : Etienne Traoré, président de Burkina Yirwa
Comment


Le fondateur du parti politique Burkina Yirwa Etienne Traoré, dans une interview parue dans la parution du jeudi à dimanche du quotidien privé L’Observateur Paalga, a affirmé que «le chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a un caractère faible face au contexte de revendications généralisées.

«Roch a un caractère faible et il est entouré de gens faibles (…) ceux qui sont à côté de lui sont justes là pour manger», affirme Etienne Traoré dans l’interview accordée à l’Observateur Paalga.

Face au contexte de revendications généralisées, Etienne Traoré estime que « c’est le chef de l’Etat qui a créé cette atmosphère ». Et il s’en explique.

«Il y a des avantages indus que certains ont acquis avec le temps et qu’ils tiennent à garder. Comment quelqu’un peut-il avoir un sursalaire qui dépasse son propre salaire ? (…) Avec les gros avantages qui ont été faits aux magistrats, chacun veut être logé à la même enseigne».

Pour Etienne Traoré, la gouvernance actuelle se fait «au jour le jour, par à-coups ou en fonction des évènements».

Selon lui, «le copinage est la chose la mieux partagée» au sein du pouvoir et pendant ce temps, «ceux qui soutiennent mordicus Blaise Compaoré (l’ancien président chassé du pouvoir en fin 2014) sont actifs pour qu’il revienne».

Etienne Traoré critique durement le pouvoir Kabore et pourtant il est membre de la majorité présidentielle avec son parti Burkina Yirwa depuis 2016. Il s’en justifie.

«Je croyais qu’ils (le pouvoir) étaient d’accord avec nous puisqu’ils ont fait leur autocritique(…) Tout le monde était d’accord, avec les promesses qui avaient été faites au départ (…) Aujourd’hui, ils font pire que les erreurs commises avant».

Bien que membre de la majorité, il estime qu’il «ne participe à rien» et qu’il est «mis devant le fait accompli». Une situation qui ne saurait perdurer car prévient-il «s’ils ne changent pas, je vais prendre mes distances».

Des collaborateurs du président Kabore, Etienne Traoré estime que «Salif Diallo n’était pas un saint homme, mais (qu’) il avait une vision». « C’est la grande différence entre lui et le chef de l’Etat actuel, qui tourne en rond», a-t-il affirmé.

Quant à Simon Compaoré, Etienne Traoré affirme qu’«il est le seul qui puisse lui dire (au président Kabore) la vérité, mais il est réduit à sa simple expression».

Pour l’avenir, Etienne Traoré pense en son «âme et conscience» que les «responsables des partis politiques (majorité comme opposition) ne peuvent plus faire l’affaire du Burkina».

«Il nous faut donner la place à des gens plus jeunes, avec des idées neuves et qui ne se sont pas trop embourgeoisés».

Agence d’Information du Burkina
Commentaires