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Sidwaya N° 7476 du 9/8/2013

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Déclaration du groupe municipal UNDD de Koudougou
Publié le lundi 12 aout 2013   |  Sidwaya




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5 août 1960 – 5 août 2013, 53 années nous séparent de cette date fétiche de la proclamation de l’indépendance de notre pays, la Haute-Volta devenue Burkina Faso. Date tabou, parce qu’elle porte l’empreinte de notre accession à la souveraineté nationale et internationale, mais aussi, parce qu’elle figure en bonne place au nombre des célébrations… qui font le consensus dans notre pays. Double symbole d’autant plus évocateur en ce jour anniversaire, que le Burkina Faso se trouve en bute à de graves menaces de fractures sociales et nationales par le fait majeur d’une rupture de ce consensus institutionnel qui fondait le contrat social national depuis l’adoption de la constitution de la république. Controverses autour de l’application de stipulations constitutionnelles (article 37, Sénat, nature du régime…), autour des réponses publiques apportées aux pressantes attentes sociales…, faisant de la rue, le champ clos des arbitrages. Voilà qui porte la griffe d’une grave insoumission au primat constitutionnel, d’un dissensus en formation. Le groupe municipal UNDD de Koudougou, saisissant l’occasion de cette fête (d’adhésion), propice aux rétrospectives et prospectives, voudrait réaffirmer son attachement au dialogue comme poutre maîtresse de la démocratie et de recours préférentiel pour le règlement des conflits sociaux et politiques en collectivité humaine organisée.Face donc à cette espèce de schisme qui menace la collectivité nationale de fragmentation, les conseillers UNDD prônent, comme le parti l’a toujours fait, un dialogue inclusif le plus élargi possible. La constance de la nécessité du dialogue, du consensus et de la consultation populaire face aux alertes de ruptures, a toujours émaillé, tel un leitmotiv, les interventions du président du parti, Me Hermann Yaméogo. Dussions-nous le rappeler, l’homme du pacte transversal le martelait déjà au cours d’une conférence de presse rapportée par l’Observateur paalga en son édition du 25 mai 2011. A la question suivante : « Y a-t-il lieu de parler de constituante vu que le Burkina Faso n’est pas dans une situation telle qu’il faut changer de République ? », le président de l’UNDD répondait : « Une constituante est la conséquence d’un grave dysfonctionnement entre les pouvoirs de la République, or il y a un problème constitutionnel actuellement au Faso, car lorsque dans un système, les réformes sont telles qu’on ne reconnaît plus ce système, (ex : l’avènement d’un sénat), on peut aller à une autre République, la constituante peut être une réponse naturelle, et le référendum par contre dans le contexte actuel est un pis-aller ».Mais s’agissant, comme c’est actuellement le cas, de querelles autour de dispositions constitutionnelles, il est évident que l’on ne saurait imaginer de compromis faisant le sacrifice des procédures légales et constitutionnelles prévues pour le règlement des différends ni, entrant dans un jeu de surenchère, laisser le choix de la décision au plus offrant. Le contexte ne nous laisse pas d’autre alternative : ou nous nous en remettons tous en démocrates à la décision du peuple souverain, ou nous laissons à la rue le soin de rebattre les cartes. Le groupe municipal UNDD de Koudougou, plus qu’aux contempteurs du Sénat, de la révision de l’article 37…, en appelle au Président du Faso à être proactif, en faisant usage de ses prérogatives constitutionnelles, afin de dénouer la crise au mieux des intérêts de la démocratie et de la nation. La sortie très remarquée de Yamoussoukro sur l’inéluctable installation du Sénat, si elle a ses détracteurs, peut refléter de la présence, de la détermination, en particulier chez les partisans les plus déterminés. Elle ne saurait cependant se suffire à elle-même. Elle a besoin d’être prolongée, amplifiée, mieux distribuée au national et surtout de convaincre (par l’articulation d’un dispositif adéquat) qu’elle n’a pas été offerte à la cantonade, juste pour la parade. La palette d’interventions dont il dispose à cet égard est large. Dissolution du gouvernement, de l’assemblée, recours aux pouvoirs spéciaux de l’article 49…. Mais le chef de l’Etat peut aussi, recourant à la démocratie directe, demander au peuple d’élire une assemblée nationale constituante aux fins de procéder au renouvellement des fondations de l’Etat. La crise n’est pas seulement politique et institutionnelle ; elle a, et plus encore comme déterminant primordial, ce mécontentement populaire lié au sentiment d’une majorité de Burkinabè d’être les laissés-pour-compte de la croissance. Ces Burkinabè qui, désespérant en nombre croissant de l’efficacité des mécanismes de régulation institutionnalisés et même de la bonne volonté du pouvoir, préfèrent, perdu pour perdu, la rue pour favoriser une nouvelle redistribution des pouvoirs et des richesses. Après tout disent-ils, la désobéissance civile comme la résistance à l’oppression sont des prérogatives constitutionnelles reconnues au peuple. Les conseillers UNDD de Koudougou pensent qu’il est plus que temps pour Blaise Compaoré de monter personnellement au créneau. Face au doute et même à la peur du lendemain qui gagnent tous les segments de la vie nationale, il doit, en sa qualité d’arbitre national, de garant de l’intégrité et de la souveraineté nationale, se mettre en situation pour préserver le pays du basculement qui le menace. S’ils comprennent les contraintes constitutionnelles et politiques qui l’empêchent éventuellement d’abjurer le Sénat dans les formes unilatérales demandées par certains, ils restent persuadés que la constituante peut être une réponse adaptée à la nature actuelle de la crise (multisectorielle, gangrenante), dont l’international s’en fait de plus en plus l’écho en des termes peu avantageux. En ce 53ème anniversaire de la célébration de notre indépendance, le groupe municipal UNDD de Koudougou formule des vœux de renforcement de l’affiliation nationale, du vouloir vivre collectif qui ont toujours permis aux Burkinabè de se retrouver autour de l’essentiel. Puisse en ces moments difficiles, le pouvoir avoir une saine perception des vents contraires qui balaient notre pays, et donner les sceaux du consensus et de la légitimité aux décisions qui lui incombent.
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