La vice-ministre parlementaire des Affaires extérieures du Japon, Mme Toshiko Abe, est allée toucher du doigt, le samedi 10 août 2013, les conditions de vie des réfugiés maliens du camp de Sag-nioniogo, village situé à 35 km de Ouagadougou.
Le Japon est le deuxième contributeur en termes d’aide aux réfugiés au Burkina Faso. En séjour au « pays des Hommes intègres » la vice-parlementaire nippone des Affaires étrangères, Mme Toshiko Abe, a exprimé, lors d’une visite au camp de Sag-nioniogo, sa solidarité et celle de son pays aux 2 830 réfugiés maliens du site. Selon la vice-ministre parlementaire, la crise malienne a un impact dévastateur sur le plan humanitaire. Ainsi, a-t-elle estimé, il s’avère urgent d’apporter assistance et secours aux populations du camp. « Cela pèse lourdement sur le pays d’accueil qui est le Burkina Faso et les communautés locales », a-t-elle ajouté. De l’avis de Mme Toshiko, c’est la raison pour laquelle le « pays du soleil levant », a accordé deux dons, l’un au Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’autre au Fonds des Nations-Unis pour l’enfance (UNICEF) en vue de l’amélioration et de l’exécution des activités d’assistance humanitaire. Lesquelles activités portent sur la protection des enfants dans les situations d’urgence, le renforcement de la nutrition, de la sécurité alimentaire et de la résilience des ménages vulnérables, etc. « Je souhaite vivement que cette aide humanitaire vous aide à vivre dans la dignité », a-t-elle émis comme vœu. Le coordonnateur de la Commission nationale pour les réfugiés, Mamadou Sangaré, a indiqué que la visite de la délégation nippone au camp de Sag-nioniogo traduit l’intérêt et l’attention particulière que le gouvernement japonais accorde à l’ensemble des réfugiés maliens. Au nom des réfugiés et de celui du gouvernement burkinabè, il a exprimé toute sa gratitude au « pays du soleil levant » et à la représentation du HCR au Burkina Faso pour leur « appui inestimable ». Par ailleurs, il a sollicité davantage de soutien du fait que la gestion des réfugiés ne saurait être dévolue au seul Etat burkinabè. Quant au représentant du HCR, Stéphane Jaquemet, il a fait savoir aux réfugiés que le Japon a non seulement à cœur de les aider mais aussi de faciliter leur retour au Mali et ce, dans le respect de leurs droits. Il a également exprimé sa reconnaissance aux autorités burkinabè pour leurs efforts en faveur des réfugiés maliens. « Le Burkina Faso a ouvert à la fois ses portes et son cœur aux réfugiés. Le pays est aussi le principal pourvoyeur de paix dans la région », a-t-il soutenu. Lors de la visite, la vice-ministre parlementaire a eu deux entretiens : l’une avec le Comité exécutif des réfugiés et l’autre avec celui des femmes réfugiées de Sag-nioniongo. A l’occasion, le président du comité exécutif des réfugiés, Mohamed Ag Mohamed, a fait des doléances qui portent sur la prise en charge nutritionnelle, sanitaire et scolaire. « Depuis notre départ du Mali, nos enfants n’ont pas suivi un cursus scolaire normal. La faute n’incombe pas au pays d’accueil mais est due au manque de moyens de nos différents pays », a-t-il expliqué. A entendre M. Mohamed, l’autre mal qui ronge les réfugiés est l’oisiveté quotidienne à laquelle ils sont confrontés. Pour ce faire, il a exhorté le japon à renforcer les capacités du pays d’accueil ainsi que celui du HCR pour une prise en charge optimale des réfugiés. « Nous avons toujours la nostalgie du Mali. Investissez-vous pour régler le conflit malien qui dure depuis près de 53 ans afin que nous puissions regagner nos foyers », a-t-il insisté. Pour sa part, la présidente du Comité des femmes réfugiées de Sag-nioniogo, Fadimata Walett Oumar, s’est appesantie sur le volet sanitaire. « On a besoin d’une plus grande prise en charge sanitaire », a-t-elle affirmé. En outre, a souligné Mme Oumar, ce sont les femmes, à travers les activités génératrices de revenus qui gèrent les foyers. Mme Abe a pris l’engagement d’étudier toutes ces préoccupations.