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Burkina: nouveau renvoi du procès du putsch

Publié le jeudi 14 juin 2018  |  AFP
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© Autre presse par DR
Procès putsch manqué: les avocats de la Défense à madame le premier président de la Cour de cassation
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Ouagadougou, - Le procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, pour lequel comparaissent 84 accusés, a été une nouvelle fois renvoyé, cette fois au 29 juin, la défense contestant encore la légitimité des deux juges professionnels.

Entamé en février, le procès va de renvoi en renvoi sans que le fond ait encore été débattu. La défense a demandé la "récusation des deux magistrats professionnels", a expliqué Me Solange Zèba, auteure principale de la demande de récusation.

En mars, la défense avait déjà formulé une demande de récusation des deux magistrats, qui n'avait cependant pas abouti. "Nous étions en face de deux décisions contradictoires. L'ordonnance de la Cour de cassation qui décline l'incompétence de toute la Cour et une autre de
la Cour d'appel qui dit que c'est bien la Cour de cassation qui est compétente. Il y a contradiction et la question n'a jamais été débattue au fond", a estimé Me Dieudonné Bonkoungou, un autre avocat de la défense, justifiant cette nouvelle demande de récusation.

"Nous sommes agacés, parce ça devient théâtral", a pesté Me Ambroise Farama, un des avocats de la partie civile. "Nous savions que depuis le début de cette affaire il y avait une stratégie de pourrissement et de blocage du procès mais il est temps que la juridiction prenne ses responsabilités et que nous avancions dans ce dossier", a-t-il martelé.

Le tribunal a rejeté la demande de sursis de la défense mais a cependant suspendu l'audience qui doit reprendre le 29 juin avec l'interrogatoire des accusés. Au total, 84 accusés sont jugés dans cette affaire, dont les généraux Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du coup d'État manqué qui a fait 14 morts et 270 blessés.

Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré.

Le RSP était la garde prétorienne de Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir.

Le général Diendéré, qui avait pris la tête du coup d'Etat, et les autres personnes poursuivies sont accusés d'attentat à la sûreté de l'État, meurtres, coups et blessures volontaires.

ab/pgf/sd
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