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Burkina: procès du putsch suspendu jusqu’au jeudi

Publié le mardi 12 juin 2018  |  AFP
Coup
© AFP par AHMED OUOBA
Coup d`Etat militaire au Burkina Faso
Le Général Gilbert Diendéré parle au palais présidentiel à Ouagadougou , le 17 Septembre 2015. Il a déclaré un coup d`Etat, un jour après avoir pris en otage le président par intérim et les membres supérieurs du gouvernement, alors que le pays était déjà prêt pour ses premières élections depuis le renversement du leader de longue date Blaise Compaoré. Photo : le général Gilbert Diendéré, président du Conseil national pour la démocratie (CND)
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Le procès du putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso, pour lequel comparaissent 84 accusés, a été suspendu mardi jusqu'au 14 juin, pour permettre au tribunal de délibérer sur une requête de renvoi.

Alors que les premiers interrogatoires avaient débuté mardi, deux accusés, dont l'ancien bâtonnier Mamadou Traoré, se sont retrouvés sans conseil, après le départ de leurs avocats.

Face à la volonté du président du tribunal militaire, Seydou Ouédraogo, d'entamer le procès dans son fond, malgré l'absence de conseil auprès des deux accusés, les autres avocats ont souhaité un renvoi le temps de trouver de nouveaux défenseurs.

Selon Dieudonné Bounkougou, un des avocats de la défense, "poursuivre le procès c'est transgresser la loi qui stipule qu'à l'audience, la présence d'un avocat auprès de l'accusé est obligatoire".

Pour Timothée Zongo, un autre avocat de la défense, il est "impératif de respecter le minimum légal. Si on force pour poursuivre le procès parce qu'on sent une pression populaire, on force un procès qui ne sera utile pour personne".

"Tout montre que la défense n'utilise pas les règles prévues pour assurer un procès équitable mais abuse de ces règles pour empêcher la bonne administration de la justice", a pesté, de son côté, Guy Hervé Kam, un avocat de la partie civile.

"Le procès doit se tenir dans un délai raisonnable et il ne peut être sempiternellement renvoyé ", a soutenu Ambroise Farama, un autre avocat de la
partie civile.

Pour délibérer sur la question, le président du tribunal Seydou Ouédraogo a suspendu le procès jusqu'au jeudi 14 juin à 11h (locales et GMT).

Au total, 84 accusés sont jugés dans cette affaire, dont les généraux Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du coup d'État manqué qui a fait 14 morts et 270 blessés.

Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en
place après la chute du président Blaise Compaoré.

Le RSP était la garde prétorienne de Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir. Le général Diendéré, qui avait pris la tête du coup d'Etat, et les autres personnes poursuivies sont accusés d'attentat à la sûreté de l'État, meurtres, coups et blessures volontaires.


ab/ck/thm

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