Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba a confirmé, dans une déclaration lundi, la tenue, du 12 au 14 juin 2018 de la Conférence des forces vives de la Nation sur la rationalisation du système de rémunération. Toutefois, il a regretté la décision de certains syndicats comme la C-GTB de ne pas prendre participer à la rencontre.
Le boycott de certains syndicats avaient fait pensé à beaucoup de personnes que la conférence des forces vives de la Nation sur la rationalisation du système de rémunération des agents publics de l’Etat, initialement prévue du 12 au 14 juin 2018, serait reportée. Mais non, dira le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, qui a, dans une déclaration, lundi, affirmé que toutes les conditions sont réunies pour la tenue de l’événement. A l’en croire, la première phase de cette importante rencontre tenue le 28 février 2018 a permis de jeter les bases. Selon lui, un secrétariat a permis de recueillir toutes les propositions qui ont abouti à l’élaboration d’un document consensuel base pour guider les travaux en atelier. "Comment trouver une solution définitive et durable aux revendications sociales des travailleurs qui, au fil des mois sont en train de saper les fondamentaux de notre Etat et de notre vivre ensemble " ? Cette question du chef du gouvernement résume l’enjeu de la rencontre. "L’objectif recherché est d’aboutir à une refondation de notre contrat social avec le travailleur de la fonction publique. Une refondation fondée sur les principes d’équité, de soutenabilité budgétaire et de la solidarité nationale" a-t-il souligné.
Cependant des acteurs majeurs, en l’occurrence des syndicats regroupés au sein de la CGTB, refusent de prendre part aux discussions. Pour le PM, cela est regrettable. " Ce n’est pas par des grèves et des sit-in qu’on peut résoudre tous nos problèmes. Certains syndicats refusent le dialogue pour des raisons que nous ignorons" a-t-il relevé avant d’ajouter "Quant l’avenir du pays est en jeu nous devons tous nous retrouver, il y va de l’intérêt de nos enfants".
A écouter Paul Kaba, ce ne sont surtout pas les raisons d’organiser cette conférence qui manquent: la masse salariale atteint les 50% du budget alors que les critères de convergence au sein de l’UEMOA la fixe à 37%. Il en est de même pour le déficit budgétaire qui est de 7,7% contre 3% recommandé. Les grands équilibres macro-économiques s’en trouvent ainsi dégradés, compromettant l’avenir du pays. La multiplication des statuts autonomes a crée des marges inacceptables entre fonctionnaires d’une même catégorie et la masse salariale en 2018 a atteint 720 milliards de francs CFA.