Le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation Siméon Sawadogo était le samedi 09 juin 2018 à Ouagadougou face aux hommes de média pour un point de presse relatif à une demande de préavis d’aller en grève et «rassemblement sit-in», le 12 juin prochain formulée par deux structures syndicales du Burkina Faso.
Il s’agit de la coordination des syndicats de la Fonction publique composée de 30 structures syndicales et du syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA).
Aller en grève le mardi 12 juin en faisant une opération caisse vide au niveau de la santé, c’est la déclaration du syndicat national des travailleurs de la Santé humaine et animale adressée par correspondance le 06 juin 2018 au ministère en charge des libertés publiques.
Cette opération caisse vide consiste à faire les consultations et les examens sans que les patients ne payent de frais.
A la même date du 06 juin selon le ministre en charge des libertés publiques Siméon Sawadogo, c’est la coordination des syndicats de la Fonction publique forte de 30 structures syndicales qui a notifié sa volonté de faire un « rassemblement sit-in » le 12 juin à travers tout le pays pour protester contre la non prise en compte de leurs revendications et de leurs préoccupations qui se déclinent en 16 points.
«Après analyse de ces deux correspondances, nous tenons à dire à la coordination des syndicats de la Fonction publique que conformément à la réglementation en vigueur, le sit-in est illégal. C’est l’arrêt n°05 du Conseil d’Etat qui l’a affirmé » a déclaré Siméon SAWADOGO, ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation.
Pour ce qui est de la correspondance du SYNTSHA, le ministre Siméon SAWADOGO affirme : «la loi dit aux agents publique qui incitent au dysfonctionnement de l’administration qu’ils commettent une faute professionnelle punie par la loi.
Aller en grève est tout à fait normal mais vouloir vider la caisse de ces structures qui sont des structures qui traitent beaucoup d’argent et dont le matériel coûte très cher, c’est comme si on travaillait à empêcher qu’il y ait des possibilités de renouvellement de l’ensemble de ce matériel-là. Nous disons à notre niveau que cela n’est pas possible dans un domaine aussi sensible que la santé.»