La Coordination des syndicats du ministère de l’économie, des finances et du développement (CS-MEF) a annoncé, hier jeudi, au cours d’une conférence de presse, son intention de poursuivre son mouvement de protestation, face à ce qu’elle qualifie de répression de la part du gouvernement.
«En dépit de la mobilisation sans faille, le gouvernement n’a daigné apporter des réponses idoines aux préoccupations légitimes posées. Il s’est plutôt engagé dans le mensonge, le dénigrement, la répression des travailleurs et dans le dilatoire sans précédent», a déclaré Nongo Grégoire Traoré, Secrétaire général (SG) du Syndicat national des agents des impôts et des domaines (SNAID).
Au nombre des réformes contestées par les syndicats, il y a la «privatisation de la Direction générale des Impôts», la «suppression du contrôle financier», qui, selon eux, vont entraîner une compression du personnel et auront une influence négative sur les agents et une mauvaise gestion des comptes publics.
Au regard de cette situation, la coordination rassure que la lutte va se poursuivre contre ce qu’elle appelle les réformes antisociales et la remise en causes des acquis des travailleurs.
«Nous allons continuer jusqu’à ce que les points soient accordés», a ajouté Mohamed Savadogo, SG du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI).
Le président de la CS-MEF, Mathias Kadiogo, lui ajoute qu’ils ne sont point fatigués de mouvements car c’est de leur carrière qu’il s’agit. Et, M. Traoré (SNAID) renchérit sur l’espoir : «on va trouver des solutions avec elle ou sans elle».
En effet, l’ensemble des syndicats du ministère en charge des finances dénonce en plus de la répression, la remise en cause par leur ministre, des accords conclus avec le gouvernement. Selon la CS-MEF, Mme le ministre Hadizatou Rosine Coulibaly/ Sory boycotte les rencontres de médiation.
Au cours de cette rencontre avec la presse, la CS-MEF est allée plus loin en rendant publics les avoirs de leur ministre, répondant ainsi à ses propos à leur égard (offrir l’eau potable à tous plutôt que de donner du champagne à quelques-uns).
Le gouvernement avait annoncé cinq points d’accord sur les sept contenus dans la plateforme revendicative des syndicats.
Cependant, certains des points d’accords sont remis en cause par le ministre de l’économie, des finances et du développement, soutiennent les syndicats.
Les deux points de désaccord concernaient les réformes et le statut sécurisant.