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Destruction des ralentisseurs au Burkina Faso: L’opération a démarré à Barkoundba...

Publié le vendredi 8 juin 2018  |  Sidwaya
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Le coup de pioche marquant le début de l’opération de destruction des ralentisseurs sauvages a été donné, lundi 4 juin 2018 à Barkoundba-mossi, dans la commune de Zitenga, sur l’axe Ouagadougou-Dori. Cette opération vise à détruire environ 200 ralentisseurs anarchiques érigés par les populations riveraines à travers tout le territoire national.

Au regard de la construction des ralentisseurs sauvages par les populations riveraines sur les routes nationales, les autorités ont pris la ferme décision de les détruire. C’est ainsi qu’une campagne de sensibilisation au phénomène, a été lancée le 8 mai 2018 à Loumbila, dans le Plateau central. Après la phase de sensibilisation, les autorités ont décidé de joindre l’acte à la parole en procédant au lancement de l’opération de destruction de ces ralentisseurs anarchiques. Cette opération pilotée par l’Office national de sécurité routière (ONASER) a été lancée, lundi 4 juin 2018 à Barkoundba-mossi, dans la commune de Zitenga, sur l’axe Ouagadougou-Dori. Et c’est le Directeur général (DG) de l’ONASER, Mamadou Ouattara qui a donné le premier coup de pioche marquant le début de cette opération en présence de la population riveraine. Après le top de départ de l’opération, M. Ouattara a précisé : «Nous sommes venus concrétiser l’engagement du gouvernement qui est de détruire les ralentisseurs sauvages. Mais auparavant, après la campagne de sensibilisation, nous avons fait le point des ralentisseurs sur l’axe Ouagadougou-Dori. Nous avons dénombré au total 90 ralentisseurs tout confondus dont 27 à 28 ralentisseurs sauvages érigés par les populations. Alors, nous avons contractualisé avec une entreprise qui est chargée de la destruction de ces ralentisseurs sauvages». Cette opération a été bien saluée par les usagers de l’axe Ouagadougou-Dori. «Nous avons beaucoup souffert sur cette route depuis que les populations ont érigé ces ralentisseurs. Mais quand nous tentons de les raisonner, elles nous disent que c’est parce que nous circulons mal ou faisons la vitesse et provoquons les accidents qu’elles les ont érigés. Donc nous sommes très contents de cette opération de destruction de ces ralentisseurs et nous remercions les autorités pour cette décision», a confié Drissa Sanou, convoyeur sur l’axe. Et Fayçal Sawadogo, conducteur à la LONAB de renchérir : «Nous empruntons cette voie toutes les semaines mais ce n’est pas facile avec ces ralentisseurs qui ne sont pas règlementaires et qui nous causent beaucoup de problèmes sur la voie. Cette initiative est à saluer».

Des mesures énergiques en cours pour assurer la sécurité routière

Du côté des populations riveraines, des inquiétudes se lisent sur les visages. «Nous avons bien accueilli à l’époque le bitumage de la voie mais depuis un certain temps, nous déplorons le comportement de certains usagers de la route qui a occasionné le décès accidentel de cinq des nôtres sur cette voie. A la suite de ces drames, nous avons décidé de ne pas croiser les bras et regarder. Nous avons alors demandé la construction de ralentisseurs mais notre requête est restée vaine. C’est pourquoi, nous avons décidé d’ériger ces ralentisseurs pour minimiser ces accidents de la route tout en sachant que ce n’est pas règlementaire», a reconnu El hadj Ousmane Bonkoungou. Après la destruction de ces ralentisseurs sauvages, des mesures énergiques seront prises pour assurer la sécurité routière, selon le DG de l’ONASER. «Après la sensibilisation, nous allons maintenant sévir car après la destruction, toute personne qui va se lever et ériger un ralentisseur sauvage sur la route, on doit la dénoncer et la sanctionner car, interdit par la loi. Pour assurer la fluidité de la circulation et assurer la sécurité des populations, nous allons placer des panneaux de signalisation et mettre à contribution la police et la gendarmerie. Avec les radars, ils vont contrôler la vitesse des usagers et dans un premier temps ils vont les sensibiliser à la limitation de la vitesse. Après la sensibilisation, nous allons sévir contre tous ceux qui ne respecteront pas la limitation de vitesse conformément au code de la route», a-t-il signifié. Cette opération de destruction des 200 ralentisseurs sauvages au Burkina Faso est confiée à l’entreprise Burkina Construction et génie. Pour le responsable de l’entreprise, Salif Sana, sa société a trois jours pour détruire les ralentisseurs sauvages sur l’axe Ouaga-Dori et un mois pour détruire tous les 200 ralentisseurs à travers tout le pays. « Mais, nous aurons besoin de l’accompagnement de l’ONASER pour assurer notre sécurité en cas de nécessité », a-t-il souhaité.

Abdias Cyprien SAWADOGO
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