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Rupture de jeûne au CERFI « Quel que soit l’emploi que vous exercez, la foi doit prévaloir »

Publié le jeudi 7 juin 2018  |  aOuaga.com
Rupture
© aOuaga.com par Halima K
Rupture de jeûne au CERFI
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Des communicateurs et des journalistes musulmans, sur invitation de la Cellule des communicateurs du Cercle d’étude, de recherches et de formation islamique (CERFI), ont communié autour d’une rupture collective de jeûne dans la soirée du 4 juin 2018 dans le pavillon de la créativité du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).

Ça n’arrive pas tous les jours: des journalistes et des communicateurs de la religieuse musulmane réunis pour un partage de repas et de connaissances. C’était le 4 juin à l’occasion d’une rupture collective de jeûne organisée par la Cellule des communicateurs du CERFI. « Nous avons été mandatés pour réunir tous les frères et sœurs musulmans qui évoluent dans les domaines de la communication et du journalisme. Ramadan étant un mois de solidarité et de partage par excellence, nous avons jugé utile de le faire en cette période en organisant une rupture commune». C’est en ces termes que le secrétaire permanent de la Cellule, Moumouni Simporé, a donné le sens du rassemblement du jour.

Pour une rupture, elle était bien particulière car ayant allié confraternité, prières et enseignements en islam. En effet, après l’acte de rupture, une brillante communication a été livrée par l’imam Tiégo Tiemtoré sur vie professionnelle et engagement en islam: «Bien travailler, c’est bien prier et mal travailler, c’est aussi mal prier. En ayant cette compréhension, le musulman devient un combattant du développement, il est utile à lui-même, à sa communauté et à son pays », a t-il souligné.

Selon l’imam Tiago, on peut accomplir ses obligations professionnelles et bien pratiquer la religion musulmane. Et les 5 piliers de l’islam (profession de la foi, prières, jeûne, zakkat ou aumône, et pèlerinage à la Mecque) constituent en son sens une éducation. « Le mois de jeûne est un mois de spiritualité, de retour vers soi, tous nos sens sont éduqués. On essaie de parler à notre âme, à notre cœur, à notre esprit pour être en phase avec Dieu. Pendant onze mois, on a un peu laissé la divinité pour aller vers tout ce qui est mondain. Mais dans ramadan, on apprend à être plus posé, à maîtriser nos humeurs. C’est aussi une éducation à vivre avec les autres parce que quand on a subi la faim et la soif, on comprend aussi qu’il y a des gens qui n’arrivent même pas à manger deux fois par jour, du coup on devient solidaire, on partage leur souffrance», a expliqué imam Tiemtoré.

Pour lui, le rôle du musulman, c’est de travailler dans le social, l’économie, la politique, entre autres, de sorte à apporter des réponses aux préoccupations de ses concitoyens. Il voit le musulman comme un «combattant de la dignité humaine » qui doit par conséquent se démarquer de toute forme de violence faite au nom de l’islam.

A cet effet, l’iman a exhorté les communicateurs, les journalistes et tous les musulmans à être des citoyens spirituels, c’est-à-dire à illuminer leurs emplois de la foi. «La foi est lumière. Quel que soit l’emploi que vous exercez, la foi doit prévaloir, ce qui fait que le travail devient une prière.
Le partage d’un repas à marquer la fin de la rupture commune à l’issue de la prière d’Icha (prière du soir).

Halima K
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