Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Le CDP se prononce sur la première session ordinaire 2018 /Ces disfonctionnements qui discréditent l’Assemblée nationale

Publié le mercredi 6 juin 2018  |  aOuaga.com
Le
© Autre presse par DR
Le CDP se prononce sur la première session ordinaire 2018 /Ces disfonctionnements qui discréditent l`Assemblée nationale
Comment


La clôture de la première session ordinaire de l'Assemblée nationale le lundi 3 juin 2018 a suscité une sortie médiatique le mercredi 6 juin 2018 du groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Durant les trois mois de travail de vote de loi et de contrôle de l'action gouvernementale, le groupe a décelé d'énormes disfonctionnements qui, selon lui, ont contribué à discréditer l'institution parlementaire.

La première session ordinaire de l’année 2018, ouvert le 7 mars a pris fin le 4 juin dernier après 90 jours de travaux. Au total, 27 lois ont été votées au cours de cette session. Cependant le groupe parlementaire CDP a relevé de nombreux disfonctionnements lors de la session. Ce sont, notamment, de nombreuses modifications de l'ordre du jour de la session du seul fait du gouvernement; le retrait des dossiers inscrits à l'ordre du jour de la session sans raisons valables et parfois séance tenante ; le non respect du délai légal des projets et propositions de loi; le manque de sérieux dans le traitement des questions orales du fait de l'absence du gouvernement; le manque de sérieux dans le traitement des questions orales et écrites adressées au gouvernement; l'absence non justifiée ou le retard de certains membres du gouvernement lors des auditions par les commissions générales ; et la mauvaise participation des députés au débat parlementaire due à une mauvaise organisation du travail parlementaire.
Selon le vice président du groupe, Alphonse Nombré, qui a présidé la rencontre avec la presse, cette session parlementaire a connu une accélération inhabituelle et une célérité jamais vue dans notre parlement pour l'examen et le vote de trois lois. Il s’agit de la loi portant ratification de la convention d'entraide judiciaire entre le gouvernement du Burkina et celui de la France ; de la loi portant ratification de la convention d'extradition entre le Burkina et la France; et de la loi portant code pénal au Burkina Faso.
Il en veut pour preuve le fait que ces trois dossiers aient été inscrits à l'ordre du jour de la session parlementaire le 3 mai 2018, soit un mois après le délai réglementaire de dépôt de dossiers sur le bureau de l'Assemblée nationale. « Instruit de la jurisprudence de cette loi scélérate dite loi Shérif, qui a ciblé des citoyens burkinabè, adversaires politiques redoutables, pour les exclure des compétitions électorales et restreindre l'offre politique auquel le peuple a droit, notre groupe parlementaire a refusé de donner sa caution à une "législation qui cible un individu ou une situation individuelle. Oui le vote de ces trois dossiers avaient pour but de donner plus de chance au dossier d’extradition devant la Cour d’appel de Paris" , a t-il relevé
Et de conclure qu’au cours de cette session ordinaire, l'Assemblée nationale a semblé être l'ombre d'elle-même au niveau fonctionnement, à telle enseigne que le travail parlementaire a été fortement perturbé et la critique selon laquelle, l'institution parlementaire se comporte comme une simple caisse de résonnance de l'exécutif se conforte, non seulement au sein de l'opinion, mais aussi au sein des députés. « Au fur et à mesure de l'exercice de ce mandat, des faiblesses institutionnelles pèsent lourdement sur notre crédibilité, notre notoriété et notre visibilité" , a regretté le porte-parole du jour.

Toutefois, le parti de Blaise Compaoré dit avoir noté un fait important (visiblement le point de satisfaction au cours de cette session) dans le discours de clôture du Président de l’Assemblée. Il s’agit de son appel public fait au gouvernement de Paul Kaba Thiéba à avoir plus de considération pour l'institution parlementaire. A ce point positif s’ajoute la bonne collaboration entre groupes parlementaires.
Actualité oblige, le vice président du CDP s’est prononcé également sur la situation nationale « marquée par la quasi impuissance du gouvernement face à la grogne des travailleurs ». Il a invité l’Etat à ouvrir un dialogue franc avec le monde des travailleurs en général et avec les syndicats du secteur des finances en particulier, en vue d’apporter la réponse qu’il faut à ce conflit qui affecte dangereusement le climat des affaires.

Halima K
Commentaires