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Rémunération des agents publics

Publié le mercredi 6 juin 2018  |  Sidwaya
Coopération
© aOuaga.com par A.O
Coopération : le Canada et le Burkina célèbrent 55 ans d’amitié
L’ambassade du Canada au Burkina a célébré le mercredi 28 juin 2017 à Ouagadougou, le 150e anniversaire de la création de la confédération du Canada au cours d’un cocktail. Photo : Rosine Coulibaly/Sori, ministre de l`Economie, des Finances et du Développement
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Les ministres en charge de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou, des finances, Rosine Coulibaly et de la fonction publique, Seyni Ouédraogo ont animé, le mardi 5 juin 2018 à Ouagadougou, la traditionnelle conférence de presse du gouvernement. Avec les journalistes, les trois ministres ont évoqué la conférence du 12 au 14 juin prochain sur la rémunération des agents de la Fonction publique et fait le point des différentes grèves, notamment celle des travailleurs des finances.

Sur six centrales syndicales invitées par le gouvernement, cinq ont « cru bon de participer » à la conférence qui aura lieu du 12 au 14 juin 2018 sur le système de rémunérations des agents publics. En plus de syndicats autonomes, ces 5 centrales ont établi un « diagnostic complémentaire » dudit système avec à la clé, des propositions. C’est ce qu’a d’emblée déclaré le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le Pr Seyni Ouédraogo, à la conférence de presse du gouvernement du mardi 5 juin 2018. Pour le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou, il ne s’agit pas, à travers ladite conférence, de mettre des acteurs en concurrence ou en compétition. « Il s’agit surtout de garder à l’esprit que notre budget doit servir au développement commun et que les revendications salariales doivent être les plus justes possibles et tenir compte des réalités sur le terrain », a-t-il signifié. Au sujet de la mobilisation, le ministre en charge de la fonction publique a assuré qu’à ce jour, il y a une « bonne prédisposition à la participation », avec des contributions assez importantes et que de nombreux syndicats se sentent concernés par la rencontre. Les droits acquis seront-ils à l’ordre du jour de la rencontre ? En guise de réponse, le ministre en charge de la fonction publique a fait savoir que suivant un principe du droit administratif, un agent public ne peut pas se prévaloir du maintien desdits droits. « C’est sur cette base que les salaires sont régulièrement révisés et que quelquefois, quand il y a des contraintes, les gouvernements sont obligés de tenir compte des réalités socioéconomiques pour procéder à des réajustements d’avantages alloués à des travailleurs », a-t-il expliqué. Et d’ajouter qu’en matière administrative, on ne peut pas parler de maintien de droits pour le fonctionnaire qui n’est pas dans un lien contractuel mais est plutôt dépositaire d’une mission de service public. « Mais les exigences de la démocratie participative commandent que les Etats ouvrent un dialogue à deux dimensions : un dialogue de service pour améliorer les conditions de travail et celui de carrière qui exige que les points de vue des travailleurs soient sollicités », a détaillé le professeur de droit.

Les revendications
financières reversées
à la conférence

Il a, du reste, relevé une dimension politique des droits acquis qui exige que l’Etat tienne compte d’un impératif de sécurité juridique. « Il tient compte de la situation des agents quand il doit décider. C’est pourquoi, pour ne pas empoisonner le climat social, les gouvernements se gardent de prendre des mesures qui dégradent les conditions des travailleurs », a précisé Seyni Ouédraogo. Comme éléments à l’ordre du jour de la rencontre qui aura lieu dans une semaine, M. Ouédraogo a cité les points de revendications financières des différents syndicats. Dans les départements où les revendications ne sont que financières, a-t-il affirmé, les ministres concernés doivent, suivant l’approche du gouvernement, inviter les parties intéressées à prendre part à la conférence pour mieux expliquer leurs prétentions.
Au titre des crises sociales à répétition qu’enregistre le Burkina Faso, le porte-parole du gouvernement a signifié qu’avec l’ensemble des syndicats (finances, santé, agriculture …), le dialogue n’a jamais été rompu. Sur les sept points de la plateforme revendicative de la Coordination des syndicats du Ministère de l’économie et des finances (CS-MEF), le ministre Dandjinou a relevé que les deux parties ont enregistré des « avancées » qui pourront bientôt se concrétiser par la signature d’accords sur 5 points. Dans les détails, a précisé le ministre en charge de la fonction publique et par rapport au premier point (le bâtiment R+4), des aménagements sont en cours pour le mettre « le plus rapidement possible » à la disposition des agents. Les négociations sur le 2e point portant sur la dotation en carburant ont permis, a dit Seyni Ouédraogo, à la suspension de l’arrêté « litigieux » pour qu’un autre arrêté soit adopté de concert avec les partenaires sociaux. Le 3e point relatif aux innovations a été développé par la ministre en charge des finances, Rosine Coulibaly. A l’entendre, ce que les syndicats qualifient de « privatisation » du MINEFID n’est que la mise en œuvre des réformes engagées par son département dans le cadre de son plan stratégique.

Exit COTECNA
en fin août

Après un diagnostic, a-t-elle poursuivi, ledit plan a décelé entre autres, un gap de capacités et proposé des réformes comme la dématérialisation de certains actes, la nécessité d’un suivi des entrées de ressources et la réflexion prospective. Pour Rosine Coulibaly, le Burkina Faso doit suivre l’exemple du Togo qui, à travers les réformes, est aujourd’hui le seul pays de l’UEMOA à avoir atteint en 2017, le taux de 20% de pression fiscale. Quant au 5e point qui a trait à la fin des contrats avec la COTECNA, la ministre Coulibaly a indiqué que le gouvernement a notifié à la société en mai dernier, un préavis de fin de contrat prévue pour août 2018. Déjà, a-t-elle renchéri, le processus de transfert de technologies est en vue. Relativement au contrat avec le CCVA qui évalue la valeur des véhicules importés afin que la douane les taxe conséquemment, elle a souligné que le gouvernement va associer les syndicats à l’évaluation du processus pour, à terme, se prononcer sur la fin ou non du contrat. Concernant le check-off, Rosine Coulibaly a confié que les deux parties sont dans une dynamique de cession volontaire des cotisations à travers une fiche que chaque agent va remplir et cosigner avec son responsable syndical pour autoriser le prélèvement du montant sur son Fonds commun. Selon elle, le point qui n’a véritablement pas trouvé de solution, est celui relatif au « statut sécurisant » qui a été reversé dans le cadre de la prochaine conférence sur la rémunération des fonctionnaires. « Nous ne voulons pas remettre en cause les acquis. Mais pour citer Thomas Sankara, nous avons le choix de donner du champagne à quelques-uns ou de l’eau potable à tout le monde », a souligné la ministre en charge des finances. Quant aux sanctions des grévistes, le ministre de la Communication a été clair : « Nous ne sommes pas dans une guerre des sanctions. Nous partons sur la base que quand un agent va en grève, il doit s’attendre à des sanctions. Les procédures administratives sont en cours et ceux qui doivent être sanctionnés le seront», a-t-il dit.

Jean-Marie TOE,
Jean Philibert SOME &
Adama SOW (stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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