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Sécurite routière : La guerre contre les ralentisseurs sauvages officiellement engagée

Publié le mardi 5 juin 2018  |  Le Pays
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© aOuaga.com par AO
Lancement opération démolition de ralentisseur mal implanté
Mardi 08 Mai 2018. Le ministre du transport Vincent DABILGOU a procédé à Loumbila au lancement opération démolition de ralentisseur mal implanté sur les routes.
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Le ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a officiellement lancé, le 4 juin 2018 à Ziniaré, les travaux de démolition des ralentisseurs non conventionnels. Cette opération consistera à détruire environ 200 ralentisseurs « sauvages » à travers tout le pays. C’était en présence du directeur général de l’Office national de la sécurité routière (ONASER), Mamadou Ouattara.



La population de Barkounba Mossi, village situé à quelques encablures de la ville de Ziniaré, était réunie le 4 juin dernier, pour prendre part au lancement des travaux de démolition des ralentisseurs non conventionnels ou ralentisseurs sauvages communément appelés « gendarmes couchés ». En effet, le ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, par le biais de l’Office national de la sécurité routière (ONASER), y procédait à la destruction de ces dispositifs qui n’ont pas été construits dans les règles de l’art. Et ce, pour répondre à la volonté du gouvernement de traquer à la fois les usagers indélicats, mais aussi les riverains qui construisent les ralentisseurs sauvages. « Le 8 mai 2018, il a plu au gouvernement du Burkina de prendre la décision de faire une campagne de sensibilisation et de détruire les ralentisseurs sauvages. Aujourd’hui, nous sommes là pour mettre en œuvre l’engagement qui a été pris par le ministre des Transports par rapport à la question des ralentisseurs sauvages dans notre pays », a indiqué Mamadou Ouattara, directeur général de l’Office national de la sécurité routière (ONASER). Avant la démolition de ces ralentisseurs, une campagne de sensibilisation a été menée sur l’axe Ouagadougou-Dori où l’on a dénombré 90 ralentisseurs dont 28 sauvages, afin d’inviter les populations à adhérer au processus qui, selon Mamadou Ouattara, durera environ trois jours. Et le travail va s’étendre sur l’ensemble du territoire national puisque la structure dont il a la charge, a comptabilisé 200 ralentisseurs. A l’en croire, la construction des ralentisseurs est régie par des textes réglementaires et reste la prérogative du ministère en charge des transports. Mais avant le début des travaux de démolition, a rassuré le DG de l’ONASER, des disposions ont été prises. Il s’agit de la mise en place des équipes de contrôle composées de gendarmes et de policiers dotés de radars de dernière génération. Ces derniers seront sur les axes routiers afin de traquer les conducteurs indélicats qui font de l’excès de vitesse. Pour Ousmane Bonkoungou, chef du village de Barkounba Mossi, les décisions prises par le gouvernement sont à saluer, dans la mesure où des dispositions ont été prises pour protéger les populations qui vivent aux bords des grands axes routiers. A l’en croire, environ 5 personnes de son village ont été mortellement fauchées par les usagers de la route. C’est d’ailleurs ce qui amené la population à construire ces ralentisseurs. Mais avant de les construire, une lettre avait été adressée aux autorités locales depuis 2015, dans le secret espoir que le village soit doté de ralentisseurs conventionnels. Mais rien n’y fit. Et c’est à leur corps défendant qu’ils ont pu construire ce que les autres appellent aujourd’hui ralentisseurs sauvages. Mais si les promesses ne sont pas tenues, prévient le vieux Ousmane Bonkoungou, les ralentisseurs détruits seront reconstruits.

Issa SIGUIRE
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