Les Burkinabè résident en Côte d'Ivoire prendront part au vote pour choisir le président du Faso à la présidentielle de 2020, a dit lundi à Abidjan le ministre en charge de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur Paul Robert Tiendrebéogo, lors d’une réunion.
« Nous les avons rassurés qu'en 2020, ils vont participer au vote pour choisir le président du Faso », a déclaré Paul Tiendrebéogo, lors d’un échange avec des ressortissants Burkinabè, dans les locaux du consulat au Plateau, le centre des affaires d’Abidjan.
Estimés officiellement entre « 3,5 et 4 millions » en Côte d'Ivoire, les ressortissants Burkinabè pourront désigner leur prochain dirigeant, une promesse de campagne de l’actuel chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Et ce, après plusieurs décennies.
« Toutes les dispositions sont en train d’être prises au niveau du gouvernement en collaboration et en appui à la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) », structure chargée de cette opération, afin que cet « engagement politique soit effectif », a-t-il ajouté.
M. Tiendrebéogo, récemment nommé au poste de ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, séjourne en Côte d'Ivoire dans le cadre d’une prise de « contact » avec ses compatriotes résident dans le pays.
Avant la rencontre d’Abidjan, l’officiel burkinabè a échangé avec ses concitoyens à Soubré (Ouest) et à Bouaké, dans le centre ivoirien, des villes regroupant des milliers de Burkinabè en Côte d'Ivoire.
Pour ce qui concerne la carte consulaire, il a indiqué que son département travaillait à ce qu'elle soit crédible, faisant savoir que « le problème (aujourd'hui) est sa non acceptation par certaines structures au Burkina Faso ».
Il a appelé la communauté burkinabè à « la cohésion et à la solidarité » tout en s’organisant et se structurant aux fins d’être un relai de développement de leur pays, martelant que le Burkina «n’appartient à personne ».
Cette mission du ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabès de l’extérieur devrait permettre de lever toutes les difficultés en vue du vote de la diaspora burkinabè pour la présidentielle de 2020, un challenge pour l’actuel pouvoir.