La Coordination régionale des syndicats de l’éducation du Centre (CRSE) indique qu’il y a eu «des actes de répression de certains grévistes, en l’occurrence les enseignants affectés au Prytanée militaire du Kadiogo à qui l’administration militaire refuse le droit de grève». Chose que la CRSE qualifie d’atteintes aux libertés syndicales et comptait organiser une marche meeting ce lundi 4 juin 2018. Finalement, la coordination s’est contentée d’un meeting suite à une correspondance du ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation les invitant au calme.
Selon les affirmations de Rasmané Dipama, Coordonnateur régional des syndicats de l’éducation, lesdits enseignants ont reçu leur certificat de cessation de service et leurs remplaçants sont connus depuis le 25 octobre 2017, date à laquelle leurs décisions de mise à disposition ont été signées. C’est donc en considérant cela comme une atteinte au droit de grève et pour demander la satisfaction des points de leur plateforme, que les syndicats ont décidé de faire une marche meeting ce lundi matin.
Regroupé au Centre de l’éducation ouvrière de Ouagadougou, ils se sont contentés finalement d’un meeting. Selon M. Dipama, la CRSE a reçu une correspondance du Mena pour présenter la position du gouvernement sur la question. En effet, le gouvernement souhaiterait que les enseignants concernés choisissent les établissements dans lesquels ils souhaiteraient être affectés. Toujours selon les propos de Rasmané Dipama, le Mena s’engagerait aussi à ne plus affecter d’enseignants au PMK sauf sur demande de l’intéressé lui-même.
Mais tout en saluant la démarche du gouvernement, les syndicalistes disent «Non à la manière dont les camarades ont été débarqués du PMK et demandent leur réintégration». Toutefois, la CRSE compte répondre au Mena et lui transmettre les propositions de ses militants avant une quelconque action.